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L'évolution du PIB au dernier trimestre "risque" d'être négative, prévient Bruno Le Maire

L'évolution du produit intérieur brut (PIB) français risque de repartir à la baisse au dernier trimestre, du fait de la deuxième vague épidémique et du couvre-feu imposé dans de nombreux départements, a prévenu vendredi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

"De la même manière qu'au quatrième trimestre nous risquons d'avoir un chiffre de croissance négatif, je vous dis qu'il y aura un fort rebond de l'économie française en 2021 et que nous pourrons retrouver en 2022 notre chiffre de développement économique de 2019", a déclaré Bruno le Maire sur Europe 1.

Cette rechute probable de l'économie française "n'est pas une surprise", a ajouté le ministre, expliquant que cette éventualité a été intégrée dans la prévision de contraction du PIB de 10% faite par le gouvernement pour l'ensemble de l'année 2020.

"Nous savions que l'épidémie pouvait repartir et parce qu'il y a beaucoup d'incertitudes internationales", a-t-il précisé.

Jeudi, le Premier ministre Jean Castex a annoncé un élargissement du couvre-feu, qui concernera désormais 54 départements et la Polynésie, soit au total 46 millions de Français.

Il a aussi indiqué que les mesures de soutien économique décidées pour les métropoles déjà sous couvre-feu (fonds de solidarité, exonérations de cotisations et chômage partiel) seraient étendues à tous les territoires concernés.

Alors que le ministre avait évalué le coût de ces soutiens à environ 1 milliard d'euros avec les premières restrictions, il a indiqué qu'au total, avec un couvre-feu de six semaines dans les départements désignés, ces mesures représentent "un coût global d'un peu plus de 2 milliards d'euros".

"Il n'y a pas d'inquiétude à avoir", sur le financement des ces aides, a-t-il toutefois ajouté.

"Nous avions prévu 9 milliards d'euros sur le fonds de solidarité, nous n'en avons dépensé que 6, donc nous pouvons tenir jusqu'à la fin de l'année avec les sommes que nous avions prévues", a-t-il ainsi expliqué. "Si, au-delà, les mesures devaient se prolonger, nous rechargerions les dispositifs", a encore prévenu le ministre.

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