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L'Occitanie, 2ème région d'accueil en France des Britanniques expatriés

L'Occitanie constitue la deuxième région d’accueil des Britanniques en France, derrière la Nouvelle-Aquitaine, avec environ 25.000 habitants de nationalité britannique, souligne mercredi l'Insee, mais le Brexit pourrait rendre les échanges "moins fluides".

"Avec près de 25.000 résidents de nationalité britannique en 2016, l’Occitanie est la deuxième région d’accueil des Britanniques, après la Nouvelle-Aquitaine (40.000, soit 0,4% de la population en Occitanie et 0,7% en Nouvelle-Aquitaine)", indique une étude de l'Institut.

Pourtant, en 1990, avec environ 6.000 Britanniques, l’Occitanie arrivait seulement en quatrième position parmi les régions françaises, loin derrière l’Île-de-France (23.000) et juste après Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes (respectivement 9.000 et 7.000)".

Mais si la présence de résidents britanniques s'est renforcée entre 1990 et 2011 dans la région (+ 7,1% par an, contre + 4,3% en France métropolitaine), le mouvement s'est inversé ces dernières années, "probablement en lien avec la dévaluation de la livre sur cette période, affectant le pouvoir d’achat des ressortissants du Royaume-Uni et rendant plus difficile l’accès au marché de l’immobilier", selon l'Insee.

Certains territoires réputés pour leur qualité de vie et labellisés "Grands sites" touristiques sont plébiscités, comme Saint-Antonin-Noble-Val (Tarn-et-Garonne), Marciac (Gers) et son célèbre festival de jazz, ou l’ouest du Lot et les Corbières (Aude).

"Dans ces zones plutôt rurales, leur présence contribue à maintenir, voire à développer les emplois présentiels, c’est-à-dire destinés à satisfaire les besoins de la population locale", relève l'Insee.

L’aire urbaine de Toulouse, particulièrement active d'un point de vue économique avec l'industrie aéronautique, abrite environ 4.000 Britanniques, soit 15% des ressortissants du Royaume-Uni dans la région.

L'Occitanie se caractérise en outre par une forte présence de retraités parmi les Britanniques. La majorité d'entre eux étaient des cadres ou exerçaient une profession intermédiaire. "Avec un pouvoir d’achat relativement élevé, ils participent au dynamisme économique des zones dans lesquelles ils vivent", selon l'étude.

Si "le partenariat économique" reste "relativement limité" entre l'Occitanie et le Royaume-Uni, le groupe Airbus, basé à Toulouse et qui possède d'importants établissements outre-manche, "risque d’être fortement impacté en cas de Brexit sans accord et pourrait revoir l’organisation de sa production", relève l'étude.

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