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L'Oréal: nouvelle rentabilité record en 2017, carton en Asie

Le géant mondial des cosmétiques L'Oréal a publié jeudi des résultats annuels solides et une rentabilité record, grâce notamment à ses divisions L'Oréal Luxe et Cosmétique Active et une forte activité du groupe en Asie.

Son bénéfice net annuel a atteint 3,58 milliards d'euros, en hausse de 15,3% sur un an, pour un chiffre d'affaires de 26 milliards d'euros, en progression de seulement 0,7% à données publiées, mais de 4,8% à données comparables (à périmètre et taux de change constants), selon un communiqué.

Ces résultats sont globalement conformes aux prévisions des analystes du consensus Factset, qui s'attendaient toutefois à un bénéfice net légèrement supérieur.

L'écart entre la progression du chiffre d'affaires à données publiées et à données comparables provient notamment d'un impact négatif des taux de change de 1,3% sur les ventes et de la cession en cours d'année de la marque The Body Shop au groupe brésilien Natura Cosméticos, pour 1 milliard d'euros.

Sans The Body Shop, dont les difficultés bridaient la rentabilité globale du groupe, L'Oréal a pu signer une marge d'exploitation record l'an dernier, atteignant 18% du chiffre d'affaires contre 17,6% en 2016.

Le groupe s'était fixé cet objectif de marge au moment de ses résultats du premier semestre, fin juillet, après avoir signé la vente de The Body Shop et il compte bien améliorer ce record cette année: "Nous sommes confiants en notre capacité, pour une nouvelle année, de surperformer le marché et de réaliser une croissance comparable significative de notre chiffre d'affaires, ainsi qu'une progression de notre rentabilité", a déclaré le PDG Jean-Paul Agon.

- Dynamisme des "nouveaux marchés" -

Par grandes régions et à données comparables, L'Oréal a vu son activité grimper l'an dernier de 2,6% en Europe de l'Ouest, de 1,7% en Amérique du Nord, mais surtout de 8,9% dans ses "nouveaux marchés" (Asie-Pacifique, Amérique latine, Europe de l'Est et Afrique/Moyen-Orient), qui ont franchi pour la première fois les 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires, en particulier grâce à l'Asie-Pacifique.

La division L'Oréal Luxe a été le principal moteur, avec une progression de ses ventes annuelles de 10,6% à 8,47 milliards d'euros, ou de 10,5% à données comparables.

La division de dermo-cosmétique Cosmétique Active a également signé une excellente performance, avec des ventes annuelles en hausse de 11,9%, ou de 5,8% à périmètre et taux de change constants, dépassant au passage pour la première fois le cap des deux milliards d'euros.

En revanche, la principale division du groupe, celle des produits grand public, a été ralentie par des marchés américain et français "toujours difficiles", a souligné M. Agon. Cette division a généré 12,1 milliards d'euros de chiffre d'affaires l'an dernier, en hausse de 1% ou de 2,2% à données comparables.

Au quatrième trimestre, les ventes globales du groupe ont atteint 6,5 milliards d'euros, en hausse de 0,7% ou de 5,5% à données comparables, tirées comme sur l'ensemble de l'année par L'Oréal Luxe et Cosmétique Active.

- Hermès et Thales au conseil d'administration -

Les ventes en ligne du groupe, toutes divisions confondues et incluant ses propres sites et ceux de ses distributeurs, ont bondi de 33,6% l'an dernier, selon le communiqué. Avec une marge de progression encore importante, puisqu'elles n'ont représenté que 7,7% du chiffre d'affaires total.

Le conseil d'administration de L'Oréal proposera à l'assemblée générale ordinaire le 17 avril prochain un dividende de 3,55 euros au titre de 2017, contre 3,30 euros versés pour 2016.

Il proposera aussi le renouvellement du mandat de M. Agon pour quatre ans, ainsi que la candidature, en tant qu'administrateur indépendant, du président du groupe de luxe Hermès, Axel Dumas, en remplacement de Xavier Fontanet, ancien PDG d'Essilor qui "n'a pas souhaité solliciter le renouvellement de son mandat", selon le communiqué.

Le PDG du groupe Thales, Patrice Caine, sera également proposé en tant que nouvel administrateur indépendant.

Dans une interview aux Echos, Jean-Paul Agon s'est par ailleurs dit "très serein" au sujet de l'expiration du pacte d'actionnaires, le 21 mars, entre la famille Bettencourt Meyers (33% du capital) et Nestlé (23%) qui plafonnait leur participation.

Nestlé "s'est toujours comporté comme un actionnaire loyal et fidèle. Il n'y a aucune raison de penser que les choses vont changer", a-t-il dit. "Et si Nestlé décidait de vendre, nous aurions les ressources."

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