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La Banque de France abaisse légèrement sa prévision de croissance pour 2018

La Banque de France a abaissé jeudi sa prévision de croissance pour la France de 1,9% à 1,8% en 2018, afin de tenir compte du "ralentissement temporaire" de l'activité en début d'année et de la baisse de la consommation.

Malgré cette révision, la croissance économique française reste "robuste", souligne dans ses prévisions semestrielles la banque centrale, qui n'entrevoit pas à ce stade de changement de tendance pour l'activité.

La croissance économique devrait ainsi s'établir "sur un rythme de 0,4% par trimestre" à partir de mi-2018, précise l'institution monétaire, qui maintient inchangées ses hypothèses pour 2019 et 2020, à 1,7% puis 1,6%.

La consommation des ménages, déjà modérée en 2017, devrait certes marquer le pas cette année, dans un contexte de remontée des prix de l'énergie et du tabac, qui limite les gains de pouvoir d'achat des ménages.

Mais une amélioration devrait intervenir au fil de l'année, en particulier au moment où les mesures fiscales favorables aux ménages -- comme la baisse de la taxe d'habitation et la suppression des cotisations salariales -- seront effectives.

L'investissement des entreprises, en berne depuis le début de l'année après sa forte progression de 2016 et 2017, devrait de son côté revenir "progressivement vers un rythme de croissance plus conforme à ses déterminants", souligne la Banque de France.

Quant aux exportations, elles devraient être "dynamiques", dans le sillage d'une demande mondiale soutenue. Selon la banque centrale, cette dernière devrait toutefois ralentir "assez nettement en 2019 et 2020", pénalisée par un prix du pétrole durablement élevé.

De nombreux indicateurs ont laissé apparaître ces dernières semaines un ralentissement de l'activité, en raison d'une faible consommation des ménages et d'investissements décevants du côté des entreprises.

Ces mauvais résultats ont conduit certaines organisations internationales à revoir à la baisse leurs estimations pour 2018, à l'image de l'OCDE, qui a amputé son hypothèse de croissance de 0,3 points, à 1,9%.

Le gouvernement, qui espère un rebond de l'activité au second semestre, table pour l'heure sur une hausse du PIB de 2%, en raison des bons résultats enregistrés l'an dernier (2,2% de croissance), qui se répercutent mécaniquement sur ceux de l'année en cours.

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