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La Bourse de Paris accroît ses gains à mi-séance (+1,23%)

La Bourse de Paris gagnait encore du terrain (+1,23%) mercredi à la mi-journée, bénéficiant de l'espoir de la conclusion d'un accord commercial entre la Chine et les Etats-Unis, au terme de trois jours de pourparlers.

A 13H32 (12H32 GMT), l'indice CAC 40 prenait 58,94 points à 4.832,21 points, dans un volume d'échanges de 1,3 milliard d'euros. La veille, il avait fini en progression de 1,15%.

La cote parisienne, qui a ouvert en hausse, a ensuite accéléré la cadence dans la matinée.

Wall Street se dirigeait de son côté vers une ouverture dans le vert. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 0,26%, celui de l'indice élargi S&P progressait de 0,22% et celui du Nasdaq, à dominante technologique, gagnait 0,28%.

"Les marchés boursiers se sont ressaisis après la conclusion de négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, qui se seraient terminées sur une note positive", a commenté dans une note David Madden, un analyste de CMC Markets.

"Nous attendons de plus amples détails des deux côtés, mais il semble que la réunion se soient bien déroulée, ce qui a renforcé la confiance des investisseurs", a-t-il complété.

Les discussions entre des hauts fonctionnaires chinois et américains à Pékin pour régler le différend commercial entre les deux pays se sont poursuivies mercredi, pour une ultime demi-journée qui n'était pas au programme initial.

Sur leur contenu, rien ne filtre depuis que les négociateurs américains, sous la houlette du représentant adjoint pour le Commerce, Jeffrey Gerrish, ont retrouvé lundi leurs homologues chinois. A la mi-journée mercredi, le sous-secrétaire au Commerce en charge des questions agricoles, Ted McKinney, indiquait simplement que les discussions s'étaient "bien passées".

Néanmoins "les investisseurs doivent être disposés à faire face à des vents contraires sur la question d'un accord commercial entre la Chine et les Etats-Unis. Beaucoup de sujets ne devraient pas être couverts d'ici le mois de mars, y compris les technologies de pointe comme la 5G", a tempéré Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

La Banque mondiale a d'ailleurs averti mardi, à l'occasion de ses projections semestrielles, que le conflit commercial entre les deux premières puissances économiques mondiales inflige déjà des dommages collatéraux et menace de nuire davantage à l'économie mondiale.

Sur le front du Brexit, le sort de l'accord de sortie de l'Union européenne conclu entre Londres et Bruxelles est entre les mains des députés britanniques qui entament mercredi son examen avant un vote historique le 15 janvier, à deux mois et demi de la date officielle du divorce.

Du côté des indicateurs, la confiance des ménages en France a lourdement chuté en décembre, sur fond de crise des "gilets jaunes", tombant à son plus bas niveau depuis novembre 2014.

En Allemagne, l'excédent commercial est reparti à la hausse en novembre.

Outre-Atlantique, le rapport hebdomadaire sur les stocks de pétrole ainsi que la publication, après la clôture des Bourses européennes, des minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) complèteront l'agenda.

- Les équipementiers auto bien orientés -

Le secteur automobile, en particulier les équipementiers, était l'un des premiers à bénéficier de l'optimisme entourant les négociations sino-américaines. Plastic Omnium progressait de 11,30% à 23,35 euros, Faurecia montait de 10,66% à 38,71 euros tandis que Valeo s'octroyait 7,28% à 28,16 euros.

CGG bondissait de 13,64% à 1,48 euro, profitant de l'anticipation par le groupe, annoncée mercredi, d'un chiffre d'affaires en hausse pour le quatrième trimestre de l'exercice 2018.

Renault montait de 2,25% à 57,21 euros. Le tribunal de Tokyo a rejeté mercredi sans surprise une demande de fin de détention de son PDG Carlos Ghosn.

A l'inverse, Aéroports de Paris (ADP) chutait de 4,80% à 162,50 euros. Selon un article en ligne de BFM Business, le gouvernement va reporter d'un an la privatisation du groupe, ainsi que celui de la Française des Jeux en raison d'une entrée en vigueur plus tardive de la loi Pacte sur la croissance des entreprises, ce que Bercy a démenti mercredi auprès de l'AFP.

JC Decaux bénéficiait (+5,48% à 26,96 euros) d'un relèvement de sa recommandation à "sur-performer" contre "neutre" auparavant par Mainfirst Bank.

Air France-KLM reculait de 2,72% à 9,38 euros. Le groupe a franchi en 2018 le cap des 100 millions de passagers transportés malgré un mouvement social interne au printemps et un effet "gilets jaunes" négatif pour son activité en France en décembre.

Seb décollait de 8,17% à 123,20 euros, bénéficiant de l'annonce mardi de l'acquisition de Wilbur Curtis, numéro deux américain des machines à café filtre pour clients professionnels.

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