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La Bourse de Paris bridée par le Brexit et la macroéconomie (+0,18%)

La Bourse de Paris évoluait en léger rebond lundi à la mi-journée, le vote sur le Brexit prévu mardi ainsi que le fléchissement des perspectives économiques invitant les investisseurs à la prudence.

A 13H50 (12H50 GMT), l'indice CAC 40 prenait 9,59 points à 5.240,81 points, dans un volume d'échanges de 927,2 millions d'euros. Vendredi, il avait fini dans le rouge (-0,70%) à 5.231,22 points.

La cote parisienne a démarré sur un rebond qui s'est ensuite atténué au fil de la matinée.

Wall Street s'apprêtait à ouvrir de façon mitigée, alors que Boeing accusait le coup en préouverture après le crash d'un appareil 737 MAX 8 en Ethiopie. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average lâchait 0,74%, tandis que l'indice élargi S&P avançait de 0,09% et le Nasdaq, à dominante technologique, gagnait 0,26%.

"L"état du marché est encore mitigé tandis que les préoccupations quant à la croissance mondiale persistent", commente David Madden, analyste chez CMC Markets.

Sur le Brexit, sujet le plus marquant de la semaine, "tant qu'aucune solution claire n'aura été trouvée, l'activité en Europe sera pénalisée, de même que les marchés actions", souligne Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

Après avoir été rejeté en janvier par le Parlement britannique, l'accord du Brexit sera à nouveau soumis au vote mardi.

Avant cela, Theresa May doit révéler ce lundi le résultat des discussions menées pour tenter d'obtenir des modifications à l'accord de divorce avec l'Union européenne, à moins de trois semaines de la date prévue du Brexit.

Les Européens estiment avoir été au bout des concessions qu'ils pouvaient faire au gouvernement britannique pour lui permettre de convaincre ses députés d'approuver le traité de retrait négocié entre Londres et Bruxelles.

"Dans l'immédiat, la Bourse de Paris devrait se stabiliser suite aux propos de Jerome Powell qui vient de déclarer que les perspectives économiques des Etats-Unis étaient favorables et que l'économie ne nécessitait pas actuellement de relever ou d'abaisser les taux d'intérêt", ajoute-t-il.

Néanmoins, les investisseurs restent confrontés à l'assombrissement des perspectives économiques mondiales.

La semaine dernière, l'OCDE et la BCE ont lancé un avertissement sur le ralentissement économique, renforçant les craintes sur les marchés.

Lundi, les nouvelles statistiques étaient loin de pouvoir redonner le sourire aux acteurs de marchés.

Il y a d'une part le recul de 0,8% de la production industrielle allemande en janvier, qui renforce les inquiétudes sur la conjoncture de la première économie de la zone euro et d'autre part, une baisse de son excédent commercial en janvier.

La Banque de France a en outre abaissé à 0,3% sa prévision de croissance économique pour la France au premier trimestre.

En Chine, les prix à la consommation n'ont progressé que de 1,5% en février sur un an, confirmant l'affaiblissement de la conjoncture chinoise, aux prises avec une baisse de la demande mondiale.

Les ventes automobiles en Chine ont par ailleurs chuté pour le huitième mois consécutif en février, reculant de 13,8% sur un an.

Dans l'après-midi, les ventes au détail du mois de janvier aux Etats-Unis seront scrutées avec attention alors que les chiffres de décembre avaient été particulièrement décevants.

Safran pénalisé par le crash d'un Boeing

Safran reculait de 2,30% à 116,80 euros, après le crash dimanche en Ethiopie d'un Boeing 737 MAX 8 dont le moteur est produit par la co-entreprise (CFM) qu'il forme avec l'américain General Electric.

Airbus avançait pour sa part de 0,86% à 112,46 euros.

ADP s'étiolait de 0,71% à 168,10 euros tandis que 250 députés, sénateurs et élus locaux socialistes ont appelé dimanche la majorité à "renoncer à la privatisation des Aéroports de Paris" (ADP), ou, à défaut, à "soumettre la question au grand débat national".

Renault progressait de 2,59% à 58,68 euros avant la tenue mardi d'une conférence de presse par l'ensemble des dirigeants des membres de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi dont on attend l'annonce d'une nouvelle organisation.

Casino avançait de 0,65% à 44,68 euros après avoir annoncé qu'il allait prolonger ses efforts de réduction de la dette et chercher à faire progresser sa rentabilité à l'occasion de la finalisation de la cession des murs de 26 grandes surfaces.

  1. Euronext CAC40

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