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La Bourse de Paris clôture dans le rouge sous l'influence des Etats-Unis (-0,57%)

La Bourse de Paris a terminé en baisse mercredi (-0,57%), rompant avec six séances de hausse, les investisseurs se montrant prudents face à la fragilité des marchés américains.

L'indice CAC 40 a cédé 30,86 points, à 5.413,30 points, dans un volume d'échanges étoffé de 3,8 milliards d'euros. La veille, l'indice avait fini en légère hausse de 0,10%.

La cote parisienne a ouvert en recul et a ensuite accentué ses pertes progressivement.

Ces derniers jours, "l'Europe avait réussi à se déconnecter de ce qui se passait à Wall Street" mais aujourd'hui, le marché parisien a été rattrapé par les craintes américaines, a expliqué à l'AFP Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

L'inquiétude est notamment alimentée par le franchissement du seuil des 3% par le taux d'emprunt à dix ans des États-Unis, a-t-il poursuivi.

Dans ce contexte, "le marché a sanctionné plus vite les mauvaises nouvelles pour les entreprises qui publiaient leurs résultats et n'a à l'inverse pas récompensé les bonnes", selon lui.

L'expert a également estimé que "les questions commerciales et les craintes géopolitiques" liées notamment au dossier du nucléaire iranien, pesaient sur la côte.

Fruit d'âpres négociations diplomatiques entre l'Iran et le groupe 5+1 (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie), l'accord de Vienne, signé en juillet 2015, semble aujourd'hui fragilisé. Depuis son arrivée à la Maison Blanche en janvier 2017, Donald Trump n'a cessé de brocarder l'accord conclu par son prédécesseur.

- Kering en tête du CAC -

Du côté des indicateurs, l'agenda était relativement pauvre, hormis le moral des ménages français en légère hausse, et surtout les stocks hebdomadaires de pétrole outre-Atlantique ont progressé de façon inattendue aux États-Unis la semaine dernière tandis que la production a atteint un nouveau record dans le pays.

Le gouvernement allemand a de son côté légèrement abaissé sa prévision de croissance pour cette année, à 2,3% contre 2,4% auparavant.

Sur le front des valeurs, le groupe de luxe Kering a pris la tête de l'indice CAC 40 avec une hausse de 4,61% à 458,40 euros, dopé par un chiffre d'affaires en forte hausse au cours du premier trimestre grâce aux bonnes performances de Gucci.

Le fabricant de revêtements de sols Tarkett a chuté (-7,48% à 23,26 euros) après avoir vu son chiffre d'affaires trimestriel reculer de 7,2% sur un an, pénalisé principalement par un effet de changes négatif.

L'entreprise de services numériques Atos a bénéficié (+2,35% à 111,25 euros) d'un chiffre d'affaires de 2,945 milliards d'euros, en hausse de 2% à périmètre et taux de change constants au premier trimestre 2018. Le groupe a parallèlement annoncé un partenariat mondial avec le géant internet américain Google.

STMicroelectronics a été soutenu (+2,95% à 18,18 euros) par un chiffre d'affaires de 2,23 milliards de dollars au premier trimestre, en hausse de 22,2% sur un an.

Airbus a reculé de 1,80% à 94,97 euros et Dassault Aviation a gagné 0,91% à 1.670 euros alors que les deux groupes ont annoncé mercredi être parvenus à un accord de principe autour du développement du futur avion de combat franco-allemand, dont le principe avait été annoncé en juillet 2017 par Paris et Berlin.

Bic a pris 5,08% à 83,70 euros. La société a certes publié un bénéfice net en baisse de 1,9% au premier trimestre, à 48,6 millions d'euros, mais elle a maintenu ses objectifs annuels.

SoLocal Group s'est enfoncé de 10,63% à 1,05 euro après avoir vu son chiffre d'affaires se replier de 4% au premier trimestre 2018.

Le marché automobile a souffert, à l'instar de Peugeot (-1,70% à 20,18 euros), Renault (-0,65% à 92,76 euros) ou encore Valeo (-1,40% à 54,80 euros).

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