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La Bourse de Paris conserve son avance (+0,67%) à la mi-journée

La Bourse de Paris poursuivait sur son élan haussier (+0,67%) mercredi à mi-séance, enthousiasmée par la perspective de nouveaux développements dans les négociations commerciales sino-américaines tandis que Theresa May devait rencontrer Jeremy Corbyn pour tenter de sortir de l'impasse du Brexit.

A 14H07 (12H07 GMT), l'indice CAC 40 prenait 36,52 points à 5.459,99 points, au plus haut depuis octobre 2018, dans un volume d'échanges de 1,3 milliard d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,33%.

La cote parisienne a démarré dans le vert et a ensuite conservé cette dynamique positive.

Wall Street se dirigeait de son côté vers une ouverture dans le vert. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 0,45%, l'indice élargi S&P gagnait 0,57, à l'instar du Nasdaq, à dominante technologique (+0,64%).

"Malgré le flou persistant du Brexit, le CAC 40 poursuit sa route, conforté par les espoirs d'accord commercial renforcés alors que Liu He arrive à Washington", a relevé dans une note Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

"+Les Etats-Unis et la Chine se rapprochent d'un accord commercial final+, selon le Financial Times. Cet élément positif se combinera aujourd'hui aux signaux rassurants en provenance de Chine. L'optimisme domine donc toujours autant sur les marchés", a-t-il complété.

L'activité dans les services en Chine a connu en mars sa plus forte accélération depuis 14 mois, selon un indice indépendant annoncé mercredi, un signal encourageant sur la stabilisation économique du géant asiatique.

Par ailleurs, toujours en Chine, l'indice composite PMI de Markit-Caixin (qui agrège services et industrie manufacturière), s'est établi en mars à 52,9 contre 50,7 en février, soit la plus forte accélération depuis neuf mois.

Du côté du Brexit, la Première ministre britannique Theresa May doit rencontrer mercredi le leader de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn pour tenter d'élaborer un compromis afin d'éviter au Royaume-Uni une sortie de l'Union européenne sans accord le 12 avril.

"Les marchés parient sur une issue heureuse, persuadés qu'un +no deal+ est une option trop coûteuse et que le Royaume-Uni ne pourra pas s'y résoudre. Peut-être, mais ce n'est pas certain (...)", a estimé dans une note Tangi Le Liboux, stratégiste pour le courtier Aurel BGC.

En matière d'indicateurs, la croissance de l'activité privée dans la zone euro a reculé en mars pour atteindre un rythme "modéré", selon la deuxième estimation de l'indice PMI composite du cabinet Markit. En France, elle s'est repliée à 48,9, son niveau le plus bas depuis deux mois.

Au Royaume-Uni, l'activité dans le secteur des services s'est contractée le mois dernier pour la première fois depuis juillet 2016, plombée par les incertitudes du Brexit et augurant d'une croissance à l'arrêt au premier trimestre.

Outre-Atlantique, les créations d'emplois dans le secteur privé (enquête ADP) ainsi que l'indice ISM non manufacturier pour le mois de mars sont encore attendus.

- Casino pénalisé -

Sur le terrain des valeurs, les titres liés à la sidérurgie, aux semi-conducteurs et à l'automobile, sensibles à la conjoncture chinoise, tiraient la cote. STMicroelectronics montait de 5,64% à 14,90 euros, ArcelorMittal progressait de 3,65% à 20,02 euros, Eramet s'appréciait de 5,59% à 55,88 euros et Aperam prenait 2,25% à 27,70 euros. Faurecia (+4,22% à 43,18 euros), Valeo (+2,51% à 28,95 euros) et Plastic Omnium (+4,20% à 26,54 euros) étaient également bien orientés.

Saint-Gobain était porté (+2,97% à 34,53 euros) par la réaffirmation ce mercredi par Kepler Cheuvreux de son opinion d'achat sur le titre, avec un objectif de cours à 50 euros.

Casino se repliait en revanche de 2,59% à 39,45 euros, pénalisé par l'abaissement mardi de sa note de long terme par l'agence de notation financière Moody's. Le groupe français de grande distribution a assuré que cette dégradation n'aurait "pas d'impact" sur la disponibilité ou le coût de ses ressources financières.

Pernod Ricard reculait pour sa part de 0,72% à 159,65 euros. Le groupe a annoncé mercredi huit engagements qu'il va prendre d'ici à 2030 pour répondre aux préoccupations environnementales, ainsi qu'aux enjeux de responsabilité sociétale, en luttant par exemple contre la consommation inappropriée d'alcool.

ADP montait de 0,74% à 177,10 euros. Le gestionnaire des aéroports parisiens prévoit d'investir 6 milliards d'euros entre 2021 et 2025 dans le développement de Charles de Gaulle, Orly et Le Bourget pour répondre à une croissance attendue du trafic de 2,6%.

Renault s'appréciait de 1,47% à 62,14 euros. L'ancien PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn, assigné à résidence à Tokyo après plus de 100 jours en prison pour malversations présumées, tiendra une conférence de presse le 11 avril, a indiqué mercredi une porte-parole, confirmant un message publié auparavant sur Twitter.

  1. Euronext CAC40

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