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La Bourse de Paris conserve son entrain (+0,64%) à mi-séance

La Bourse de Paris maintenait son cap haussier (+0,64%) mercredi à la mi-journée, à l'orée d'une séance riche en indicateurs et qui sera également marquée par la reprise des négociations commerciales sino-américaines et une décision de la Fed.

A 13H41 (12h41 GMT), l'indice CAC 40 grimpait de 31,30 points à 4.959,48 points, dans un volume d'échanges de 1,2 milliard d'euros. La veille, il avait fini en progression de 0,81%.

La cote parisienne a ouvert en légère hausse avant d'accélérer le pas dans la matinée.

Wall Street se préparait elle aussi à ouvrir dans le vert.

Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 0,51%, celui de l'indice élargi S&P progressait de 0,40% et celui du Nasdaq, à dominante technologique, prenait 0,93%.

La négociation est "l'enjeu central de ce début d'année, créant la volatilité, avec des phases successives d'aversion puis de goût pour les actifs risqués", a résumé dans une note Franklin Pichard, directeur général délégué de Kiplink Finance.

"Les marchés devraient rester nerveux, alors qu'ils confirment un biais positif pour les actifs risqués, malgré le vote sur le Brexit hier soir, la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale aujourd'hui et la reprise des négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine aujourd'hui et demain", a-t-il complété.

Les Etats-Unis et la Chine reprennent mercredi leurs délicates négociations commerciales dans un climat de tension extrême, alimentée par la série d'inculpations visant le géant des télécoms chinois Huawei et l'un des ses dirigeants.

Sur le front du Brexit, en voulant rouvrir avec l'appui de son parlement les négociations sur l'accord de divorce d'avec l'UE, la Première ministre britannique Theresa May se prépare à un nouveau bras de fer avec les dirigeants européens, qui lui ont rapidement signifié qu'ils ne comptaient pas bouger.

Les investisseurs seront également attentifs à ce qui pourrait sortir de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), même si sa décision sera rendue après la clôture des Bourses européennes.

"Il n'y a pas beaucoup de doutes sur l'issue de la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) qui va aboutir à un statu quo de politique monétaire", a estimé Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Du côté des indicateurs, les investisseurs avaient beaucoup de données à digérer ce mercredi.

Le ministère allemand de l'Economie a nettement abaissé mercredi sa prévision de croissance pour cette année, et ne table plus que sur 1% de hausse du produit intérieur brut (PIB) contre 1,8% à l'automne dernier.

Le moral des consommateurs allemands va toutefois s'améliorer en février, les perspectives favorables sur le marché du travail compensant celles en baisse sur la croissance, selon l'étude mensuelle de l'institut GfK.

Les chiffres de l'inflation pour janvier complèteront l'agenda outre-Rhin.

De son côté, la France a vu sa croissance s'élever à 1,5% en 2018, contre 2,3% en 2017, malgré un résultat légèrement supérieur aux attentes au quatrième trimestre, où le produit intérieur brut a augmenté de 0,3%.

Toujours dans l'Hexagone, la consommation des ménages en biens s'est quant à elle repliée de 1,5% en décembre, après avoir déjà légèrement reculé en novembre (-0,1%), dans un contexte de perturbations liées au mouvement des "gilets jaunes".

La zone euro doit également publier ses données sur la confiance des consommateurs pour janvier.

Enfin, aux Etats-Unis sont attendus les chiffres de la croissance pour le quatrième trimestre ainsi que les créations d'emploi dans le secteur privé (enquête ADP).

- Le luxe porté par LVMH -

En matière de valeurs, Atos était propulsé (+8,02% à 81,66 euros) par l'annonce de la cession à ses actionnaires de 23,4% de sa filiale de paiement électronique Worldline (-2,27% à 46,42 euros), dont il conservera 27,4% du capital.

LVMH gagnait 6,26% à 276,00 euros, profitant d'une nouvelle année "record" en 2018, avec des ventes au plus haut à 46,8 milliards d'euros, en croissance de 10%, et un bénéfice net en hausse de 18% à 6,4 milliards d'euros.

Dans son sillage, ses concurrents Kering (+3,70% à 433,90 euros) et Hermès (+2,70% à 516,60 euros) étaient également bien orientés.

Alten s'envolait de 9,16% à 84,60 euros, fort d'un chiffre d'affaires qui a grimpé de 14,4% à 2,27 milliards euros sur l'année 2018, dont une croissance organique de 12%.

Euronext reculait de 2,02% à 53,40 euros après que l'opérateur boursier américain Nasdaq, son concurrent, a annoncé qu'il allait lancer une offre publique d'achat (OPA) amicale de près de 770 millions de dollars (673 millions d'euros) sur la Bourse d'Oslo, soit près de 50 millions de plus que le prix offert par l'opérateur paneuropéen.

Renault cédait 0,46% à 61,03 euros. L'ex-PDG du groupe, Carlos Ghosn, incarcéré à Tokyo pour des malversations financières présumées, a pris la parole mercredi pour la première fois dans la presse, s'en prenant ouvertement aux dirigeants de Nissan qu'il accuse de "complot et de trahison".

Alstom se repliait de 1,43% à 35,25 euros. Le patron de Siemens a lancé mercredi une offensive aussi virulente que politique contre la Commission européenne, qui menace de veto le projet de fusion dans le ferroviaire avec Alstom, qualifiant les décideurs européens de "technocrates rétrogrades".

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