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La Bourse de Paris conserve un faible élan dans la torpeur du 15 août

La Bourse de Paris a conclu lundi une séance anémique en hausse de 0,25%, l'élan haussier des dernières semaines ayant résisté, avec la chute des prix du pétrole, à des indicateurs économiques publiés lundi en Chine puis aux Etats-Unis.

L'indice vedette CAC 40 a avancé de 16,09 points à 6.569,95 points. Il avait progressé de 1,26% sur l'ensemble de la semaine dernière, une sixième hausse hebdomadaire consécutive.

En ce jour férié en France, au cœur du mois d'août, les investisseurs étaient une fois de plus loin des salles de marché, avec un volume d'échanges d'à peine 1,78 milliard d'euros sur l'ensemble de la séance, deux fois moins que d'habitude. La cote parisienne a oscillé toute la journée autour de l'équilibre.

L'entrain retrouvé des acteurs de marché, ébranlés tout au long du premier semestre de l'année par la guerre en Ukraine, l'inflation et le spectre d'une récession dans plusieurs zones économiques majeures, a été un peu refroidi durant la plus grande partie de la séance par des indicateurs venus de Chine et des États-Unis.

En Chine, les ventes de détail et la production industrielle ont ralenti en juillet et ont déçu les prévisions des analystes.

En réaction, la Banque centrale chinoise a abaissé plusieurs de ses taux directeurs, espérant soutenir une économie éprouvée par les restrictions anti-Covid et une crise de l'immobilier.

Dans la deuxième partie de séance, les investisseurs ont vu l'indice de l'activité manufacturière de la région de New York connaître sa plus forte baisse depuis avril 2020.

Les entreprises interrogées "ne s'attendent pas à une grande amélioration de la conjoncture économique au cours des six prochains mois", a souligné aussi la Fed, qui publie l'indicateur.

Ces chiffres "mettent en lumière les difficultés auxquelles sont aujourd'hui confrontés les industriels, alors que le ralentissement de la demande intérieure, la forte inflation et la hausse des taux d'intérêt limitent la progression du secteur", a commenté dans une note Oren Klachkin, économiste pour Oxford Economics.

Les craintes d'une récession au niveau mondial ont donc repris de la force, ce qui s'est notamment vu sur le marché obligataire, avec une baisse des taux d'intérêt pour la dette des États, à 1,45% pour l'échéance à 10 ans française contre 1,54% vendredi.

Le marché du pétrole a aussi dévissé, les cours ayant chuté jusqu'à plus de 5% en cours de séance. Peu avant 18H00, le Brent reculait de 3,76% à 94,43 dollars et le WTI de 3,88% à 88,49 dollars.

Nouvelles fioles pour les laboratoires français

Le géant français des laboratoires d'analyses Eurofins Scientific a annoncé la signature d'un accord pour devenir actionnaire majoritaire du centre de recherche et d'analyse japonais QSAI, dont l'activité concerne le dépistage de pesticides et des tests alimentaires. Il a pris 2,27% à 77,36 euros.

De son côté, le troisième laboratoire pharmaceutique français Ipsen a annoncé vendredi avoir conclu le rachat d'Epizyme, spécialisée dans les médicaments de traitement de cancers. Le titre a monté de 2,05% à 97,30 euros.

Les matières premières en souffrance

A l'image du cours des matières premières, les valeurs énergétiques ont souffert à la Bourse de Paris. TotalEnergies a reculé de 2,35% à 50,71 euros, Eramet de 2,91% à 100,00 euros, ArcelorMittal de 1,31% à 24,12 euros.

  1. Euronext CAC40

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