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La Bourse de Paris désœuvrée après l'accord sino-américain

La Bourse de Paris évoluait dans de faibles marges (-0,09%) jeudi à la mi-journée, accueillant sans emballement la signature la veille de l'accord commercial sino-américain, avant la publication d'une série de statistiques outre-Atlantique.

A 13H53 (12H53 GMT), l'indice CAC 40 cédait 5,44 points à 6.027,17 points, dans un volume d'échanges de 1,2 milliard d'euro. La veille, il avait fini en léger recul de 0,14%.

Après une ouverture en petite hausse et une légère accélération en début de séance, la cote parisienne est revenue s'ancrer à l'équilibre.

Wall Street se préparait de son côté à ouvrir dans le vert. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 0,27% tandis que l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,32% et que le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'appréciait de 0,42%.

"L'accord commercial partiel tant attendu entre les États-Unis et la Chine a été signé hier et les investisseurs semblent désormais ne pas savoir quoi faire", a souligné dans une note David Madden, un analyste de CMC Markets.

Après un bras de fer de plus de 18 mois entre les deux premières puissances mondiales, "la poussière est retombée et l'humeur (des marchés) s'est calmée", a-t-il poursuivi.

Selon l'accord signé mercredi, Pékin s'est engagé à acheter pour 200 milliards de dollars de produits américains supplémentaires au cours des deux prochaines années, afin de réduire le déséquilibre commercial entre les deux pays, grande revendication de Washington.

L'accord contient également des dispositions relatives à la protection de la propriété intellectuelle et aux conditions de transfert de technologies, autres grandes exigences des États-Unis.

"Néanmoins, les surtaxes américaines devraient être maintenues sur environ 360 milliards de dollars de produits chinois au moins jusqu'à l'élection présidentielle de novembre 2020 aux États-Unis et plus précisément jusqu'à ce que la phase 2 de l'accord soit signée", a relevé pour sa part Franklin Pichard, le directeur général de Kiplink Finance.

Du côté des indicateurs, la croissance chinoise sera supérieure à 6% pour 2019, a déclaré le vice-Premier ministre chinois Liu He, cité jeudi par l'agence officielle Chine nouvelle.

En Allemagne, le taux d'inflation est bien remonté à 1,5% sur un an en décembre, après plusieurs mois de décélération, selon des chiffres définitifs publiés jeudi par Destatis.

Le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la BCE, la première sous la présidence de Christine Lagarde, doit également être publié en début d'après-midi.

Pour le reste, l'agenda sera essentiellement américain avec l'indice d'activité manufacturière de Philadelphie pour janvier, les prix à l'importation pour décembre et les ventes au détail pour ce même mois.

- L'automobile en berne -

Sur le terrain des valeurs, l'automobile souffrait en dépit d'une progression du marché automobile européen en 2019 pour la sixième année de suite. Faurecia reculait de 2,67% à 45,19 euros, Valeo de 2,81% à 30,45 euros tandis que Peugeot perdait 1,25% à 19,71 euros et Renault 1,80% à 39,28 euros.

Mais les ventes mondiales de PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall), en cours de fusion avec Fiat Chrysler, ont chuté de 10% l'an dernier à 3,49 millions de véhicules, selon un communiqué publié jeudi.

Iliad montait (+2,43% à 122,30 euros) dans le sillage du résultat de son offre de rachat d'actions (OPRA), qui avait été annoncée en novembre.

Crédit Agricole perdait 1,21% à 12,61 euros. Le groupe a annoncé mercredi qu'il allait commencer à démanteler en mars, à hauteur de 35%, le mécanisme de garantie dit "Switch", mis en place avec les caisses régionales du groupe bancaire mutualiste.

  1. Euronext CAC40

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