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La Bourse de Paris en passe de tutoyer les sommets (+1,04%)

Rien ne semblait plus devoir arrêter l'ascension de la Bourse de Paris vers les 6.000 points lundi à la mi-journée (+1,04%), la perspective d'un Brexit ordonné et d'une trêve commerciale sino-américaine comblant tous ses espoirs.

A 13H47 (12H47 GMT), l'indice CAC 40 montait de 61,72 points à 5.980,74 points, après avoir atteint 5.981,15 points en séance, un niveau inédit depuis le 24 juillet 2007, dans un volume d'échanges de 997 millions d'euros. Vendredi, il avait déjà fini en progression de 0,59%.

Revigorée par l'annonce d'un accord commercial entre la Chine et les Etats-Unis, la cote parisienne a entamé la dernière semaine d'échanges complète de l'année d'un pied conquérant, accélérant dans la matinée.

De son côté, Wall Street se préparait également à ouvrir dans le vert. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 0,14%, celui sur l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,40% et celui sur le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'appréciait de 0,47%.

"Le résultat des élections du parlement britannique et donc du Brexit jeudi, puis l'accord de +phase 1+ entre les Etats-Unis et la Chine lèvent, au moins à court terme, les deux principaux risques pour les marchés financiers et offrent une meilleure visibilité pour 2020", a souligné dans une note Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

Vendredi, Pékin et Washington ont annoncé une trêve dans leur guerre commerciale.

En attendant la signature début janvier de cet accord commercial préliminaire qui reste à coucher sur le papier, Pékin a renoncé dimanche à de nouveaux droits de douane qui auraient dû frapper des produits américains.

De son côté, l'administration Trump a suspendu toutes nouvelles surtaxes sur les biens chinois aux Etats-Unis en échange de l'engagement de Pékin à acheter, notamment, davantage de produits agricoles américains.

Pour autant, les questions restent "finalement assez nombreuses concernant le contenu de l'accord", a tempéré M. Pichard. "Il faudra connaître les détails précis, notamment de la baisse des droits de douane que les deux pays s'imposent mutuellement. C'est donc un accord positif mais insuffisant."

Avant même l'annonce de cette trêve commerciale, le résultat des élections législatives au Royaume-Uni avait donné une bouffée d'oxygène aux marchés européens vendredi.

Grand vainqueur avec une large majorité conservatrice, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé via son porte-parole qu'il présenterait vendredi son accord de Brexit à la Chambre des communes, lançant le processus d'adoption parlementaire afin que le Royaume-Uni quitte l'Union européenne fin janvier.

Du côté des indicateurs, l'expansion de l'activité du secteur privé en France est restée pratiquement stable en décembre, atteignant toutefois son niveau le plus bas depuis trois mois, selon l'indice PMI du cabinet Markit.

En zone euro, elle a aussi stagné en décembre, conduisant à la plus faible expansion pour le trimestre depuis 2013.

La production industrielle comme les ventes de détail sont reparties à la hausse le mois dernier en Chine, surpassant les estimations des analystes, malgré un contexte de guerre commerciale avec les Etats-Unis, selon des statistiques officielles publiées lundi.

Aux Etats-Unis, l'indicateur d'activité manufacturière de la Fed de New York pour décembre est également à l'agenda.

- Vicat et Rubis tirent le SBF 120 -

En matière de valeurs, Rubis gagnait 4,06% à 53,80 euros après avoir annoncé lundi être en négociations exclusives avec le fonds américain I Squared Capital pour lui céder 45% de sa filiale de stockage de produits liquides Rubis Terminal.

Vicat profitait (+6,20% à 41,10 euros) d'un relèvement de sa recommandation à "surperformer" contre "sousperformer" auparavant par Barclays.

Casino montait de 3,19% à 43,31 euros. Le groupe de distribution souhaite prendre le contrôle "exclusif" de 198 points de vente détenus jusqu'à présent conjointement avec son principal franchisé, le groupe Zouari, selon un communiqué de l'Autorité de la concurrence.

Vivendi prenait 0,87% à 25,43 euros dans le sillage de l'annonce que Canal+, chaîne du groupe, sera le seul distributeur français du nouveau service de streaming Disney+, dont l'arrivée est prévue en France le 31 mars 2020.

Safran, dont la coentreprise avec General Electric équipe en moteurs Leap la totalité des Boeing 737 MAX, perdait en revanche 1,62% à 142,40 euros alors que le constructeur aéronautique Boeing pourrait dévoiler lundi ses intentions concernant la production de son 737 MAX cloué au sol depuis mi-mars, selon le Wall Street Journal.

Lagardère se repliait de 0,55% à 19,93 euros. Le groupe, engagé dans une stratégie de recentrage, a annoncé lundi un projet de cession de 75% de Lagardère Sports au fonds de capital-investissement HIG Capital, tout en anticipant une dépréciation de 210 à 240 millions d'euros après la perte d'un contrat avec la Confédération africaine de football (CAF).

  1. Euronext CAC40

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