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La Bourse de Paris essaye de résister face à une économie en berne (+0,28%)

La Bourse de Paris se maintenait dans le vert vendredi (+0,28%), essayant de résister à la chute des PIB en zone euro, en se raccrochant aux quelques bonnes surprises dans les résultats d'entreprises.

A 13H06, l'indice CAC 40 prenait 13,66 points à 4.866,60 points. La veille, il avait fini en nette baisse de 2,13%.

La cote parisienne est en légère hausse depuis l'ouverture.

Wall Street s'apprêtait également, de son côté, à ouvrir dans le vert. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average montait de 0,18%, celui sur l'indice élargi S&P 500 de 0,16% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 0,85%.

"Les investisseurs sont d'humeur à prendre des risques" aujourd'hui "alors même que ceux liés à la pandémie sont en hausse" avec des contaminations plus importantes à plusieurs endroits du globe, a noté David Madden, un analyste de CMC Markets.

Sur le plan macroéconomique, les dégâts sont visibles : les publications de PIB au deuxième trimestre se suivent et se ressemblent avec chaque fois une chute historique au rendez-vous.

Jeudi les États-Unis et l'Allemagne ont ouvert le bal et vendredi la zone euro dans son ensemble a suivi tout comme la France, le Portugal ou l'Italie.

L'économie mondiale est ainsi désormais frappée de plein fouet par le coronavirus alors que les bilans humains continuent de s'alourdir notamment en Amérique latine, où le Mexique a dépassé le Royaume-Uni en nombre de décès.

Du côté des indicateurs, aux États-Unis, les prix à la consommation en juin et l'indice PMI d'activité manufacturière de la région de Chicago en juillet (ISM) figurent également au programme.

En Chine, l'activité dans l'industrie manufacturière s'est inscrite en juillet à son plus haut niveau depuis quatre mois, signe du redémarrage de l'activité dans le pays.

- Engie en tête -

Face à cet horizon macroéconomique sinistré, les investisseurs cherchaient des lueurs d'espoirs dans les nombreux résultats du jour qui ont réservé des bonnes surprises.

Engie prenait la tête de l'indice CAC 40 (+5,30% à 11,43 euros) alors que le groupe a annoncé son intention de recentrer son activité en accélérant son développement dans les renouvelables et les infrastructures.

BNP Paribas (+2,94% à 35,39 euros) s'en sortait bien aussi. La banque a traversé sans dommage le deuxième trimestre, marqué par le confinement, avec un bénéfice net certes en recul mais à plus de 2 milliards d'euros, le rythme de ses activités de marché s'étant intensifié avec la crise.

Sur le SBF 120, Korian décollait de 6,75% à 35,12 euros, porté par une progression de son chiffre d'affaires de 4,4% au deuxième trimestre, en dépit du "gel complet de l'activité sanitaire en Italie".

Mersen était également recherché (+8,98 à 22,45 euros), grâce à des résultats supérieurs aux attentes même si le bénéfice net a été divisé par deux au premier semestre.

Les valeurs technologiques profitaient en outre des publications dynamiques de leurs homologues américaines hier soir, à l'instar de DBV Technologies qui bondissait de 9,87% à 7,07 euros ou de Soitec en hausse de 4,34% à 100,90 euros.

A l'inverse, Legrand souffrait (-4,38% à 66,32 euros), alors que le groupe a vu son bénéfice net amputé d'un tiers ces six premiers mois du fait de la crise sanitaire.

Lagardère plongeait de 14,79% à 12,10 euros. Le groupe est tombé dans le rouge au premier semestre, prenant de plein fouet la crise.

Amplitude Surgical décollait de 30,25% à 2,11 euros, propulsé par l'annonce de la société d'investissement PAI Partners qui prévoit de racheter le fabricant français de dispositifs d'orthopédie pour ensuite le retirer de la cote parisienne.

  1. Euronext CAC40

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