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La Bourse de Paris reprend son souffle, la Chine dans le viseur

La Bourse de Paris a fini en petite baisse (-0,16%) jeudi, marquant une pause après deux jours consécutifs de hausse alors que l'optimisme généré par les négociations commerciales sino-américaines semblait retomber faute de détails concrets.

L'indice CAC 40 a lâché 7,92 points pour terminer à 4.805,66 points. La veille, il avait fini en hausse de 0,84%.

Le marché "interrompt sa séquence haussière après trois séances de forte progression, ce qui est relativement logique, sans élément particulier sinon que les Bourses asiatiques étaient orientées à la baisse ce matin, ainsi que les contrats à terme américains", a résumé auprès de l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué chez Diamant bleu Gestion.

Le marché parisien a en outre souffert, selon lui, de la publication de mauvais chiffres de production industrielle en France, celle-ci ayant reculé de 1,3% sur un mois en novembre.

Mais surtout, "il n'y a pas eu d'élément nouveau sur le principal catalyseur de la hausse" des marchés ces derniers jours, à savoir "la perspective d'un accord entre le gouvernement chinois et l'administration américaine", a souligné le spécialiste.

En outre, selon M. Larrouturou, "les marchés se projettent déjà sur la semaine prochaine qui va être dominée par le vote au Parlement britannique sur l'accord sur le Brexit".

La Première ministre britannique Theresa May a perdu un vote clé mercredi au Parlement, qui l'oblige à présenter sous trois jours un plan alternatif sur le Brexit en cas de rejet de l'accord de sortie négocié avec Bruxelles lors du vote prévu le 15 janvier.

Côté indicateurs, les ventes de voitures neuves en Chine ont reculé en 2018, pour la première fois en 20 ans, en raison de la guerre commerciale avec les Etats-Unis.

Autres signes de ralentissement de la deuxième économie mondiale, la hausse des prix à la production a atteint son plus bas niveau en deux ans et celle des prix à la consommation a atteint son plus bas niveau en six mois.

Côté valeurs, les équipementiers automobiles ont pâti du recul des ventes de voitures neuves en Chine. Chez les équipementiers, Faurecia a chuté de 5,70% à 35,09 euros tandis que Valeo a perdu 2,45% à 27,09 euros.

Parmi les constructeurs, Renault a fini à l'équilibre (-0,05% à 56,61 euros). Une "réunion extraordinaire" de ses administrateurs se tiendra jeudi soir au siège, à quelques heures d'une possible nouvelle inculpation de Carlos Ghosn, incarcéré au Japon depuis près de deux mois.

Les valeurs du luxe, très sensibles à l'économie chinoise, ont également souffert, à l'instar de LVMH (-0,92% à 259,15 euros), Kering (-3,50% à 405,40 euros) et Hermès (-0,26% à 489,90 euros).

Air France, qui a annoncé qu'il allait intégrer la compagnie aérienne à coûts réduits Joon, a perdu 3,75% à 9,04 euros.

  1. Euronext CAC40

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