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La Bourse de Paris prudente sur tous les fronts

La Bourse de Paris a fini quasi inchangée mardi (-0,04%), dans un marché où la prudence prime face à des indicateurs décevants, un nouveau rebondissement sur le Brexit et des incertitudes géopolitiques persistantes.

L'indice CAC 40 a perdu 2,43 points à 5.628,33 points, dans un volume d'échanges peu nourri de 2,81 milliards d'euros. La veille, il avait fini en recul de 1,05%.

La cote parisienne a débuté en légère hausse et viré en territoire négatif une demi-heure avant la clôture.

"Il y a beaucoup d'incertitudes sur les négociations commerciales qui doivent commencer début octobre, le Brexit et les tensions dans le Golfe", résume pour l'AFP Philippe Cohen, gérant de Kiplink Finances, rappelant toutefois que le marché se maintenait à des niveaux élevés.

"Donald Trump n'est pas dans de très bonnes dispositions. Il ne veut pas un accord dénué de consistance, mais un accord équilibré", a rappelé M. Cohen.

Le président américain a mis en garde la Chine mardi à la tribune de l'ONU, assurant que le temps des "abus" en matière commerciale était "révolu" et appelant Pékin à protéger "le mode de vie démocratique" de Hong Kong.

Au Royaume-Uni, la Cour suprême a jugé illégale la décision du Premier ministre britannique Boris Johnson de suspendre le Parlement à l'approche du Brexit.

"C'est le Parlement qui reprend la main", les députés devant reprendre leurs travaux mercredi, note M. Cohen.

M. Johnson a renouvelé mardi depuis l'ONU son appel à des législatives anticipées au Royaume-Uni et répété avoir bon espoir de pouvoir conclure un accord de divorce avec Bruxelles, même si les dirigeants européens ne partagent pas son optimisme.

Par ailleurs, au Moyen-Orient, la crise géopolitique qui persiste "met sous pression le cours du pétrole", observe M. Cohen.

De part et d'autre de l'Atlantique, aucune embellie n'affleurait non plus côté statistiques.

La confiance des consommateurs aux États-Unis s'est dégradée en septembre plus que prévu, en raison des tensions commerciales entre Washington et Pékin, selon l'indice du Conference Board.

En zone euro, les attentes des entrepreneurs allemands pour les mois à venir continuent globalement de s'amenuiser, selon l'indice Ifo, tandis que la Banque d'Espagne a révisé en nette baisse ses prévisions de croissance pour 2019, 2020 et 2021 sur fond de ralentissement économique mondial.

Signe d'une certaine prudence sur les marchés, les titres considérés comme "défensifs" en cas d'agitation ont occupé le haut du palmarès.

Sanofi a ainsi avancé de 1,67% à 85,09 euros, L'Oréal de 1,02% à 248,80 euros et Pernod Ricard de 0,82% à 165,60 euros.

En revanche, les titres cycliques, les plus sensibles à la conjoncture économique, et notamment les matières premières, étaient à la peine, à l'instar d'ArcelorMittal (-1,78% à 12,78 euros), Eramet (-3,40% à 47,40 euros) ou Vallourec (-0,92% à 2,49 euros).

Idem pour le secteur automobile où Peugeot a cédé 0,52% à 22,92 euros et Renault 1,61% à 54,46 euros.

Poids lourd de la cote, Total a régressé de 1,89% à 47,75 euros, TechnipFMC de 1,17% à 21,94 euros et CGG de 1,96% à 2,10 euros du fait de la baisse des prix du pétrole.

  1. Euronext CAC40

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