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La Bourse de Paris s'affiche en léger recul

La Bourse de Paris perdait un peu de terrain mercredi matin, après avoir bien progressé la veille, les investisseurs attendant désormais que l'apaisement commercial entre les Etats-Unis et la Chine se traduise en actes.

A 09H48 (07H48 GMT), l'indice CAC 40 cédait 5,46 points à 5.302,10 points. La veille, il avait fini en hausse de 0,84%.

"Après le soulagement suite aux propos apaisants de Xi Jinping hier matin, les Bourses pourraient renouer avec l'indécision", ont commenté dans une note les stratégistes du courtier Aurel BGC.

Mardi, les investisseurs ont semblé "confortés par la ligne légèrement plus conciliante adoptée non seulement par les responsables américains au cours du week-end, mais également par le président chinois Xi Jinping mardi à l'occasion du Forum de Boao pour l'Asie", a rappelé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Xi Jinping a promis une "nouvelle phase" d'ouverture de l'économie chinoise, avec un abaissement dès cette année des droits de douane sur les importations d'automobiles, des annonces saluées mardi dans la soirée par un tweet du président américain Donald Trump.

Pour autant, "le président chinois a fait des concessions limitées, de nature à satisfaire le président Trump, mais sans doute pas les négociateurs américains, qui réclament des mesures plus fortes à en croire la presse (...)", ont complété les stratégistes d'Aurel BGC.

En outre, selon eux, "le regain des tensions géopolitiques entre la Russie et les pays occidentaux", tout comme "le biais haussier de l'euro", pourraient venir peser sur les indices européens.

Du côté des indicateurs, l'indice des prix à la consommation en Chine, jauge de l'inflation dans le pays, a grimpé de 2,1% sur un an en mars, s'essoufflant après un sommet le mois précédent, tandis que les prix à la production ralentissaient pour le cinquième mois consécutif.

En France, le gouvernement a révisé à la hausse ses prévisions de croissance et abaissé celles de déficit public pour 2018 et 2019, en raison de résultats meilleurs que prévu constatés en 2017.

La Banque de France (BdF) a en revanche abaissé mercredi sa prévision de croissance à 0,3% pour le premier trimestre, en raison d'une progression moins forte que prévu de la production industrielle au mois de mars.

Le Royaume-Uni publiera ce mercredi les chiffres de sa balance commerciale ainsi que les données sur sa production industrielle pour février.

Le reste de l'agenda sera essentiellement américain avec les prix à la consommation et les chiffres de l'exécution budgétaire pour le mois de mars.

- Minutes de la Fed -

Enfin, les minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) seront également dévoilées dans la soirée.

"A court terme, la politique monétaire des deux côtés de l'Atlantique est largement connue mais des incertitudes demeurent quant à la capacité de la Fed à augmenter significativement les taux. De plus en plus d’analystes pointent du doigt le risque croissant d’erreur de politique monétaire", a observé dans une note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Sur le terrain des valeurs, Aperam montait de 3,63% à 40,22 euros. Le producteur d'acier inox va acheter le groupe allemand VDM Metals Holding GmbH pour 438 millions d'euros.

Genfit bondissait de 4,06% à 24,62 euros alors que l'entreprise biopharmaceutique a annoncé mercredi avoir achevé le recrutement des patients nécessaires à l'étude de phase III pour Resolve-it, traitement contre une maladie du foie et la fibrose.

Rémy Cointreau perdait en revanche 2,62% à 115,00 euros, lesté par un abaissement de sa recommandation à "neutre" contre "surperformance" auparavant par JP Morgan.

Air France-KLM prenait 3,32% à 9,03 euros. La direction de la compagnie a proposé mardi aux syndicats l'ouverture rapide d'une négociation sur les salaires couvrant 2019 à 2021 pour sortir d'un conflit évalué à 170 millions d'euros pour sept jours de grève, une "main tendue" accueillie fraîchement par les pilotes.

Suez cédait 0,13% à 11,83 euros, sans bénéficier de l'annonce mardi d'un contrat de 242 millions d'euros sur 15 ans pour le tri et la valorisation de déchets ménagers à La Réunion.

La cotation de Recylex était suspendue à la demande du groupe dans l'attente d'un communiqué concernant une décision de justice dans le dossier MetalEurop.

Cellectis prenait 1,25% à 24,26 euros alors que la société française de biotechnologie a récolté mardi un produit net de 163,7 millions de dollars (133 millions d'euros) à l'issue d'une offre au public aux Etats-Unis et d'un placement privé dans d'autres pays, afin de poursuivre son développement.

Catering International et Services (CIS) s'appréciait pour sa part de 4,88% à 17,20 euros, fort du quasi doublement de son bénéfice net part du groupe en 2017 et après avoir affiché sa confiance pour l'exercice en cours.

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