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La Bourse de Paris hésitante face aux nombreuses incertitudes (-0,04%)

La Bourse de Paris se montrait hésitante (-0,04%) jeudi à la mi-journée, face au regain d'incertitudes en matière géopolitique et après un indicateur de mauvaise facture en Chine.

A 13H41 (12H41 GMT), l'indice CAC 40 perdait 2,18 points à 5.223,17 points, dans un volume d'échanges de 1,1 milliard d'euros. La veille, la cote parisienne avait fini en légère baisse de 0,26%.

La cote parisienne a ouvert légèrement dans le rouge et n'a pas réussi à s'en extraire depuis.

Wall Street se préparait à ouvrir également en repli. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average perdait 0,15%, l'indice élargi S&P 0,16% et le Nasdaq, à dominante technologique, 0,32%.

Le "changement de cap au sommet à Hanoï avec la fin précipitée du sommet Trump-Kim sans qu'aucun accord ne soit intervenu" et les propos du représentant au commerce américain, Robert Lighthizer "ont fait baisser d’un cran l'optimisme des marchés", a souligné Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

Le principal négociateur américain dans le conflit commercial avec la Chine, Robert Lighthizer, a en effet refroidi l'enthousiasme des marchés hier en affirmant qu'il y avait "encore beaucoup à faire avant qu'un accord puisse être noué" avec Pékin.

"Les tensions géopolitiques entre l'Inde et le Pakistan viennent s'ajouter à la liste des inquiétudes du moment", a ajouté M. Pichard.

En outre, l'activité manufacturière en Chine est tombée en février à son plus bas niveau depuis trois ans, ce qui confirme le ralentissement de la deuxième économie mondiale, tandis que la production industrielle au Japon a chuté de 3,7% en janvier sur un mois.

"Plus que l'échec des discussions entre Donald Trump et Kim Jong Un (...) c'est peut-être davantage les statistiques décevantes publiées ce matin en Chine et au Japon dont il faut se méfier en Europe", a ainsi souligné Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

Les investisseurs analyseront aussi les chiffres provisoires de l'inflation de février en Allemagne et ceux, très attendus, de la première estimation de la croissance pour le dernier trimestre 2018 aux Etats-Unis.

- Air France toujours mal orienté -

Sur le terrain des valeurs, Air France-KLM continuait de reculer (-3,25% à 10,87 euros) après l'irruption de l'Etat néerlandais au capital du groupe aérien. Le gouvernement français a dit vouloir "trouver une porte de sortie" à cette crise.

Altran décollait de 14,77% à 9,95 euros, les investisseurs saluant son désendettement.

Engie descendait de 3,09% à 13,47 euros après l'annonce d'un nouveau plan stratégique pour 2019-2021 prévoyant notamment la sortie d'une vingtaine de pays et 6 milliards d'euros de cessions d'actifs. Le groupe a également annoncé un recul de 22% de son bénéfice net en 2018.

SEB avançait de 4,62% à 147,30 euros après l'annonce d'un bénéfice net 2018 supérieur aux attentes.

Carrefour progressait de 2,68% à 17,83 euros après le relèvement à la hausse de certains des objectifs de son plan de transformation d'ici 2022.

Dassault Aviation prenait 5,14% à 1.472 euros, le bénéfice net ayant reculé de 9% en 2018, à 572,8 millions d'euros, mais s'inscrivant en ajusté en hausse de 66% à 681 millions d'euros.

Ipsos grimpait de 4,68% à 22,82 euros grâce à la prévision d'une marge opérationnelle annuelle "plus élevée qu'en 2018".

Eiffage profitait (+0,95% à 85,04 euros) du bond de 15% de son bénéfice net annuel, dépassant les attentes.

Bureau Veritas s'arrogeait 4,26% à 20,67 euros après un bénéfice net 2018 en hausse de 8% à 332,5 millions d'euros.

Technicolor lâchait 2,71% à 0,97 euro, après la fin de "prévisions chiffrées spécifiques pour l'année ou les suivantes".

Genfit s'octroyait 5,93% à 21,80 euros, la biotech française ayant entamé les démarches préliminaires à son introduction en Bourse sur le Nasdaq.

  1. Euronext CAC40

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