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La Bourse de Paris incommodée par plusieurs déceptions (-0,18%)

La Bourse de Paris voyait son recul ralentir mercredi à la mi-journée (-0,18%), incommodée par des chiffres allemands décevants et un discours de Donald Trump dépourvu de catalyseur pour le marché.

A 13H40 (12H40 GMT), l'indice CAC 40 perdait 9,14 points à 5.074,20 points, dans un volume d'échanges de 1,1 milliard d'euros.

Après avoir fini en nette hausse mardi, la cote parisienne a ouvert dans le rouge, avant de réduire un peu ses pertes en milieu de journée.

Wall Street se préparait de son côté à ouvrir sans direction.

Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average lâchait 0,06%, l'indice élargi S&P perdait 0,03% et le Nasdaq, à dominante technologique, progressait de 0,06%.

"Le rapport sur les commandes passées à l'industrie allemande a accentué le point de vue que la plus grande économie de la zone euro ralentit", souligne David Madden, analyste pour CMC Markets.

Les commandes passées à l'industrie allemande ont nettement baissé sur un mois en décembre, s'inscrivant en recul de 1,6%, alors que les analystes sondés par Factset s'attendaient à une légère hausse de 0,3%.

Par ailleurs, "le discours de Donald Trump sur l'état de l'Union devant le Congrès sur le mur à la frontière mexicaine, le +shutdown+, et la guerre commerciale a déçu les opérateurs", observe Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

"Seuls les déplacements en Asie à la fin du mois susciteront l'intérêt des marchés avec la confirmation d'une rencontre entre le Président américain et son homologue nord-coréen Kim Jong-un au Vietnam les 27 et 28 février, en amont des discussions avec Xi Jinping", estime l'expert.

Le président américain a fait la promesse mardi de construire un mur à la frontière avec le Mexique, projet décrié par l'opposition démocrate et à l'origine du blocage budgétaire (shutdown) le plus long de l'histoire américaine.

Il a également averti la Chine qu'elle ne pourrait plus "voler les emplois et la richesse des Américains" et exigé des "changements structurels" de Pékin pour mettre fin à ses pratiques commerciales "injustes".

Les marchés financiers de Chine, de Hong Kong, de Nouvelle-Zélande, de Malaisie, de Singapour, de Corée du Sud et de Taïwan étaient fermés mercredi pour cause de jour férié.

Aux Etats-Unis, les investisseurs attendaient les chiffres de la balance commerciale de novembre.

En France, le marché a pris connaissance d'une succession de publications d'entreprises.

- Dassault Systèmes persuade -

L'action Dassault Systèmes bondissait de 9,13% à 127,35 euros, après que le spécialiste des logiciels a enregistré un bénéfice net en hausse de 9,4% à 568 millions d'euros en 2018.

Le titre BNP Paribas cédait 0,63% à 40,88 euros après un recul des bénéfices du groupe bancaire en 2018 et une révision à la baisse de ses ambitions pour 2020.

Vinci s'effritait un peu (-0,49% à 77,64 euros) en dépit d'un optimisme affiché pour 2019 après des hausses de bénéfices l'an dernier. Le géant du BTP a adopté une position défensive face aux polémiques liées à la privatisation des autoroutes.

Korian avançait de 1,32% à 32,26 euros, le numéro un européen des maisons de retraite s'attendant à voir accélérer la croissance de son activité en 2019.

Alstom progressait de 4,17% à 37,70 euros. Bruxelles a interdit mercredi le projet de fusion entre le français et l'allemand Siemens, estimant ce mariage néfaste pour la concurrence sur le marché ferroviaire de l'UE.

L'action Maisons France Confort (MFC) avançait de 3,69% à 35,15 euros après une hausse de son chiffre d'affaires en 2018.

Le titre Aperam décollait de 7,40% à 28,87 euros après une recommandation reconfirmée à "achat" par Jefferies. Le bénéfice net 2018, en baisse de 10,6%, est supérieur au consensus établi par FactSet, tandis que les ventes sont en ligne.

Carrefour montait de 2,32% à 18,07 euros, bénéficiant d'un relèvement de recommandation à l'achat par Kepler Cheuvreux.

En revanche, LVMH (-0,81% à 288,80 euros) pâtissait d'une recommandation à la baisse (d'achat à conserver) par Jefferies.

Aéroports de Paris reculait de 2,16% à 163,30 euros au lendemain du rejet par le Sénat de la vente par l'Etat de l'exploitant des aéroports d'Orly et Roissy.

GL Events s'octroyait 0,34% à 17,54 euros après avoir pris 60% du capital du Johannesburg Expo Centre, le plus grand parc des expositions d'Afrique.

  1. Euronext CAC40

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