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La Bourse de Paris monte de 1,11%, Worldline, Sanofi et Kering brillent

La Bourse de Paris poursuivait sa hausse mercredi à mi-séance (+1,11%), les investisseurs retenant les mesures de soutien à l'économie plutôt que les facteurs d'inquiétude sanitaires, conjoncturelles et géopolitiques.

A 13H20 (11H20 GMT), l'indice CAC 40 montait de 55,17 points à 5.007,63 points. La veille, il avait rebondi de 2,84%.

Wall Street se préparait de son côté à ouvrir dans le vert. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average avançait de 0,72%, celui de l'indice élargi S&P 500 de 0,64% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 0,59%.

Après une ouverture étale, la cote parisienne est montée en dents de scie jusqu'à percer le seuil des 5.000 points à plusieurs reprises.

"Les marchés affichent de modestes gains, prolongeant le regain d'optimisme de la veille", constate David Madden, analyste pour CMC Markets.

Les opérateurs de marché gardent "un œil attentif sur les avancées dans la lutte contre le coronavirus après l’annonce par les chercheurs de l’Université d’Oxford qu'un anti-inflammatoire existant et peu cher, le Dexaméthasone, s’était révélé efficace contre le Covid-19 après avoir été administré à des patients sévèrement atteints", ajoute Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

Six mois après l'apparition du Covid-19 fin 2019 en Chine, l'augmentation des infections au Covid-19 dans la région de Pékin, fait craindre une deuxième vague épidémique.

La pandémie continue de sévir, aux Etats-Unis, en Amérique latine et en Inde, qui redoute une aggravation de la crise sanitaire avec la mousson annuelle.

Par ailleurs, les tensions entre la Chine et l'Inde sont aussi un sujet d'inquiétude.

Pour Japser Lawler chez London Capital Group, "l'optimisme, en dépit des vents contraires, émane des projets de la Réserve fédérale américaine d'acheter des obligations d'entreprises".

Les investisseurs sont avant tout assurés que la banque centrale américaine soutiendra jusqu'au bout l’économie de la première puissance économique mondiale.

"Aux Etats-Unis, le président joue sa réélection et fera tout ce qu’il est possible de faire pour garder les marchés financiers à flot d’ici le 3 novembre, peu importe le coût", écrit ainsi Vincent Boy, analyste marché chez IG France.

"Sachant cela il est à prévoir de nombreux soutiens économiques à venir et une poursuite de la communication positive de l’administration américaine sur l’économie et la situation sanitaire", poursuit-il.

Par ailleurs, un potentiel plan d'investissement dans les infrastructures américaines aidait un peu plus les marchés.

A croire que tous ces espoirs forment un contrepoids à la prudence dont font tour à tour preuve les institutions internationales au sujet du redressement de l'économie.

Mardi, le Fonds monétaire international a prévenu que ses prévisions du 24 juin seront pires qu'escompté en avril quand il tablait sur une contraction du Produit intérieur brut mondial de 3% cette année.

Concernant le pétrole, le marché "surveillera le rapport mensuel de l'Opep, la réunion d’une commission de l'Opep+ chargée de superviser le respect de l'accord de réduction de production et la statistique pétrolière aux Etats-Unis", indique M. Pichard.

- Worldline se distingue -

En tête du CAC 40, Worldine (+3,65% à 71,54 euros) profitait de la tendance favorable à l'activité du commerce en ligne.

Kering gagnait 1,99% à 505 euros après l'annonce de l'entrée à son conseil d'administration de l'ancien directeur général de Credit Suisse Tidjane Thiam, de l'actrice Emma Watson et de Jean Liu, la présidente de la plate-forme chinoise DiDi Chuxing.

Sanofi était porté (+2,23% à 93,10 euros) par l'annonce d'un investissement de 610 millions d'euros pour doper ses vaccins et créer une nouvelle usine en France.

Bic se repliait de 1,44% à 45,12 euros. Le géant français des stylos, briquets et rasoirs jetables est en négociations exclusives en vue d'acquérir le fabricant breton de briquets Djeep.

Plastivaloire perdait 1,91% à 4,38 euros après avoir vu son bénéfice net presque divisé par trois au premier semestre de son exercice décalé.

  1. Euronext CAC40

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