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La Bourse de Paris morose avant le verdict de la BCE (-0,27%)

La Bourse de Paris perdait du terrain jeudi à la mi-journée (-0,27%), les investisseurs manifestant un peu de frilosité dans l'attente des décisions de la Banque centrale européenne.

Vers 13H15 (12H15 GMT), l'indice CAC 40 reculait de 14,20 points à 5.274,61 points, dans un volume d'échanges de 880 millions d'euros. La veille, il avait fini en recul de 0,16%.

Après avoir ouvert en légère baisse, la cote parisienne est restée dans le rouge, sans effectuer de mouvements brusques.

Wall Street s'apprêtait de son côté à débuter en territoire négatif. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average lâchait 0,34%, l'indice élargi S&P 0,29% et le Nasdaq, à dominante technologique, 0,24%.

"Les marchés européens ont démarré du mauvais pied, dans le sillage de la clôture des marchés américains, qui ont perdu du terrain sur fond de craintes de ralentissement économique aux Etats-Unis cette année", a indiqué Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Les investisseurs se montraient prudents tandis qu'ils patientaient avant de connaître l'issue de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE).

Cette réunion "sera l'occasion pour la banque centrale de clarifier son analyse du ralentissement économique et de ses conséquences pour ses prochaines décisions", a souligné Thierry Claudé, directeur adjoint de Kiplink Finance.

Face à une croissance plus molle que prévu et une inflation atone, la BCE devrait abaisser ses prévisions économiques pour la zone euro et discuter de mesures de soutien.

"Certains espèrent que l'horizon de première hausse possible des taux directeurs sera repoussé", d'autres qu'une "nouvelle opération de prêt à long terme aux banques" soit annoncée, ont expliqué les analystes du courtier Aurel BGC.

La piste d'une nouvelle salve de "TLTROs", des prêts bon marché accordés aux banques censés stimuler le crédit et la croissance, a notamment été évoquée à plusieurs reprises ces derniers temps par des responsables de la BCE.

Mais, "ces attentes pourraient être déçues", ont estimé les analystes d'Aurel BGC, étant donné que "les tensions inflationnistes restent présentes sur le marché du travail" et que les liquidités restent "pour l'heure abondantes".

- Le secteur automobile mal orienté -

En matière d'indicateurs, l'agenda est fourni outre-Atlantique. Les investisseurs s'apprêtaient à prendre connaissance des crédits à la consommation pour janvier, des demandes hebdomadaires d'allocation chômage ainsi que de la productivité pour le quatrième trimestre.

Du côté des valeurs, JCDecaux montait de 1,43% à 26,96 euros, soutenu par un bénéfice net 2018 en hausse de 13,5% à 219,9 millions d'euros, sous l'effet notamment du changement du taux d'impôt fédéral aux Etats-Unis l'année précédente et d'une diminution des frais financiers.

Accor était pénalisé (-1,63% à 36,21 euros) par un abaissement de sa recommandation par Barclays.

Le secteur automobile était mal orienté: Valeo lâchait 3,85% à 26,50 euros, Peugeot 2,70% à 21,61 euros et Renault 2,12% à 58,18 euros.

Manitou ne parvenait pas à convaincre les investisseurs (-3,36% à 27,35 euros), en dépit d'un bénéfice net en hausse de 40% à 84,1 millions d'euros, tiré par une activité en hausse sur l'ensemble de ses marchés et géographies.

Elis chutait de 7,01% à 13,13 euros, après la publication de ses résultats annuels, notamment jugés "contrastés" par les analystes de Louis Capital Markets.

  1. Euronext CAC40

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