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La Bourse de Paris en baisse à cause des tensions commerciales

La Bourse de Paris cédait à nouveau du terrain (-0,44%) mardi à la mi-journée, après une vaine tentative pour surmonter en début de séance les craintes d'une nouvelle poussée protectionniste aux Etats-Unis.

A 13H17 (12H17 GMT), l'indice CAC 40 perdait 25,33 points à 5.761,41 points, dans un volume d'échanges de 1,3 milliard d'euros. La veille, il avait fini en net recul de 2,01%.

La cote parisienne a essayé à l'ouverture de regagner un peu de terrain avant de baisser de nouveau.

Wall Street s'apprêtait à ouvrir en légère baisse. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average cédait 0,32%, celui sur l'indice élargi S&P 500 0,25% et celui sur le Nasdaq, à forte coloration technologique, 0,30%.

"Les marchés actions en Europe et les contrats à terme aux Etats-Unis sont pénalisés par le fait que Donald Trump fasse une nouvelle fois monter les enchères sur le commerce" en affirmant qu'il n'y avait pas de date-butoir pour un accord avec la Chine, a noté Neil Wilson, analyste chez Markets.com.

Cela pourrait "attendre après l'élection" présidentielle de novembre 2020 aux Etats-Unis, a affirmé mardi le président américain, lors d'une conférence de presse à Londres avant l'ouverture d'un sommet de l'Otan.

"Je n'ai pas de date butoir" et "d'une certaine manière, j'aime bien l'idée d'attendre après l'élection pour l'accord avec la Chine", a-t-il ajouté.

Il avait déjà assombri l'atmosphère lundi en annonçant que les États-Unis allaient imposer des droits de douane sur les importations d'acier et d'aluminium en provenance du Brésil et de l'Argentine, justifiant sa décision par le besoin de riposter à la dévaluation des monnaies de ces pays.

Dans la nuit, le président américain s'était ensuite attaqué à la France en menaçant d'imposer des droits de douane additionnels, pouvant aller jusqu'à 100%, sur l'équivalent de 2,4 milliards de dollars de produits français en réponse à l'instauration par le pays d'une taxe sur les géants américains du numérique.

Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a qualifié mardi "d'inacceptables" ces menaces et a prévenu Washington que l'UE pourrait répliquer avec force.

L'agenda des indicateurs ne comporte pas de chiffres de premier plan.

- Luxe, minières et automobile pénalisés -

Du côté des valeurs, le luxe, les minières et l'automobile accusaient le coup après les déclarations de M. Trump.

Hermès International perdait 2,11% à 651 euros, LVMH 1,54% à 390,45 euros et Kering 1,81% à 530,60 euros.

ArcelorMittal cédait 1,36% à 15,07 euros, tandis qu'Eramet était dans le vert (-1,18% à 40,11 euros).

Pour l'automobile, Michelin abandonnait 0,61% à 106,65 euros, Peugeot 0,56% à 21,41 euros et Renault 1,45% à 42,59 euros.

Enfin, Elis souffrait (-3,05% à 17,51 euros) d'une baisse de sa recommandation à "neutre" contre "surpondérer" auparavant par Morgan Stanley.

  1. Euronext CAC40

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