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La Bourse de Paris décline dans le sillage des marchés asiatiques

La Bourse de Paris reculait lundi matin (-0,66%) dans le sillage de Wall Street et des marchés asiatiques, éprouvée par les signes de ralentissement économique et des dossiers politiques encore en suspens.

A 09H58 (08H58 GMT), l'indice CAC 40 se repliait de 34,97 points à 5.234,42 points. Vendredi, la cote parisienne a clôturé en nette baisse (-2,03%) à 5.269,92 points.

"Les marchés européens passent leurs ordres après le mouvement de ventes à Wall Street vendredi", souligne Neil Wilson, analyste chez Markets.com.

Des statistiques européennes décevantes, notamment en Allemagne, ont entraîné les marchés boursiers à la baisse vendredi. Leur correction a eu des répercussions sur le marché obligataire, où la courbe des taux obligataires américains s'est inversée, signe d'une prudence accrue des investisseurs, à défaut d'une récession imminente.

"La divergence des dernières semaines entre les marchés obligataires et actions n'était pas tenable" et "les très mauvais PMI préliminaires de Markit en zone euro en mars ont jeté un froid sur les bourses mondiales", observe pour sa part Tangi Le Liboux, stratégiste pour le courtier Aurel BGC.

Les interrogations quant à une potentielle récession américaine ont été ravivées par la publication d'une enquête trimestrielle réalisée par la National Association for Business Economics (NABE) dans laquelle les économistes américains ont drastiquement abaissé leurs prévisions de croissance 2019 pour les Etats-Unis.

Dans ce contexte de craintes liées à la santé de l'économie, les investisseurs s'intéresseront particulièrement au baromètre allemand Ifo du moral des entrepreneurs pour le mois de mars, après la forte baisse de l'indice PMI pour le secteur manufacturier outre-Rhin vendredi.

Ils surveilleront aussi l'indice de l'activité de la région de Chicago (février) et un discours de Christine Lagarde (FMI) sur l'économie mondiale et la fiscalité.

"A très court terme toutefois, c'est toujours le Brexit qui devrait occuper les esprits cette semaine en Europe. De même que les négociations entre les Etats-Unis et la Chine, car une délégation américaine doit se rendre à Pékin en cette dernière semaine du mois et du trimestre", estime M. Le Liboux.

Theresa May, qui réunit lundi matin son gouvernement, a laissé entendre vendredi que le troisième vote sur le traité de retrait de l'UE, fruit de difficiles négociations avec Bruxelles et déjà rejeté deux fois par la Chambre des Communes, pourrait finalement ne pas avoir lieu cette semaine.

Par ailleurs, Bruxelles s'attend à un nouveau bras de fer avec l'Italie concernant son budget, jugeant les estimations de croissance de Rome "trop optimistes", quelques mois seulement après un compromis arraché avec la coalition populiste au pouvoir.

Du côté des valeurs, CNP Assurances se repliait de 0,91% à 19,68 euros après avoir annoncé vendredi mener des discussions avec son partenaire brésilien Caixa Seguridade qui souhaite certains ajustements concernant l'accord de distribution exclusif conclu entre les deux sociétés à la fin de l'été 2018.

Carrefour (-2,69% à 16,45 euros) pâtissait

  1. Euronext CAC40

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