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La Bourse de Paris termine la semaine à l'équilibre, prudente dans l'environnement incertain

La Bourse de Paris a clôturé à l'équilibre vendredi (+0,03%), les investisseurs se montrant peu enclins à prendre des risques face à des statistiques européennes mitigées et à un environnement incertain.

L'indice CAC 40 a pris 1,86 point à 5.450,22 points dans un volume d'échanges modéré de 3,5 milliards d'euros. La veille, il avait fini en léger recul de 0,17%.

Au cours de la semaine, il a reculé de 0,28%. L'indice continue néanmoins d'afficher un gain de 2,59% depuis le 1er janvier.

La cote parisienne a ouvert en repli avant d'atténuer ses pertes en début d'après-midi. Hésitante, elle a oscillé autour de l'équilibre jusqu'en fin de séance.

"Il s'agissait plutôt d'un marché de rotation sectorielle dans des volumes assez contraints, dans l'attente de décisions de politique monétaire la semaine prochaine", a commenté auprès de l'AFP Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille chez Mirabaud France.

"Alors que les fluctuations du CAC 40 ont été plutôt contenues, à l'intérieur de l'indice, il y a des mouvements assez importants", a précisé le spécialiste.

Le secteur du luxe a notamment tiré son épingle du jeu, entraîné par Kering, qui a donné des indications de croissance très positives pour Gucci.

Les investisseurs se sont toutefois montrés prudents "au regard notamment d'indicateurs économiques qui sont mi-figue mi-raisin en Europe, contrairement aux Etats-Unis", a indiqué M. Rozier.

Ils surveillent de près "tous les indicateurs liés à l'activité et à l'inflation qui sont susceptibles de changer le scénario d'une sortie programmée des plans de politique accommodante de la BCE", a-t-il ajouté.

Mercredi, le chef économiste de la BCE, Peter Praet, a en effet estimé que l'inflation en zone euro remontait suffisamment pour débattre la semaine prochaine de l'abandon de son vaste programme de rachats de dette, ou "QE" ("quantitative easing").

Ce programme est supposé se terminer en septembre, ce qui donnerait le coup d'envoi à la fin progressive des mesures de soutien à l'économie européenne, à l'instar des taux d'intérêt très bas.

En outre, les acteurs de marché gardaient à l'esprit les différends commerciaux, au moment où le président américain Donald Trump était attendu au Canada pour une confrontation tendue avec ses alliés du G7.

L'affrontement a débuté avant même le début du sommet, avec des critiques des dirigeants canadien et français Justin Trudeau et Emmanuel Macron, auxquelles Donald Trump a répliqué par des tweets lapidaires.

Toujours sur le thème commercial, les investisseurs ont pris connaissance vendredi de l'excédent commercial de la Chine avec les Etats-Unis, qui a encore bondi en mai, en dépit d'une accélération surprise des importations totales du géant asiatique.

- Kering en tête du CAC 40 -

L'Allemagne a de son côté dévoilé une production industrielle en baisse en avril, reculant de 1,0% sur un mois. Elle a toutefois été révisée nettement à la hausse en mars.

En France, la production industrielle a baissé de 0,5% en avril.

Sur le front des valeurs, Hermès a gagné 0,39% à 563,20 euros, après l'annonce de son entrée dans l'indice CAC 40, à la place du géant suisse des matériaux de construction LafargeHolcim (+0,34% à 44,84 euros).

De son côté, Kering a pris 5,58% à 505,40 euros, s'inscrivant en tête du CAC. Lors d'une journée dédiée aux investisseurs jeudi, le PDG de Gucci, le fleuron du groupe Kering, a indiqué viser à terme les 10 milliards d'euros de ventes annuelles. Dans son sillage, LVMH est monté de 1,42% à 300,35 euros, L'Oréal de 0,98% à 206,10 euros.

Airbus est monté de 1,25% à 100,90 euros. Le groupe européen et Bombardier ont annoncé vendredi avoir finalisé leur partenariat autour du programme d'avions moyen-courrier CSeries dans lequel l'avionneur européen acquiert une part majoritaire.

Ingenico a été soutenu (+4,41% à 70,98 euros) par un relèvement de sa recommandation à "surpondérer" par Barclays.

Air France-KLM a reculé de 2,29% à 6,82 euros. Le trafic passagers du groupe a progressé de 2,4% en mai sur un an, mais il a reculé de 3,6% pour les marchandises.

Les valeurs minières ont terminé dans le rouge, à l'image d'ArcelorMittal (-2,45% à 28,05 euros) ou d'Eramet (-3,64% à 137,70 euros).

Saint-Gobain a perdu 3,86% à 42,50 euros. Le PDG du groupe, Pierre-André de Chalendar, table sur une progression des ventes au deuxième trimestre par rapport au premier, après un début d'année "un peu freiné", avait-il dit jeudi lors de l'assemblée générale des actionnaires.

SES a pris 4,42% à 15,60 euros, dopé par un relèvement de sa recommandation à "acheter" par UBS. dans son sillage, Eutelsat a gagné 3,59% à 17,34 euros.

  1. Euronext CAC 40

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