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La Bourse de Paris monte timidement (+0,16%) face au suspense sur le Brexit

La Bourse de Paris montait timidement lundi matin (+0,16%), les investisseurs se montrant prudents face à la confusion qui régnait à nouveau sur le Brexit, sur fond de déclarations chinoises plutôt encourageantes sur le front commercial.

A 09H38 (07H38 GMT), l'indice CAC 40 avançait de 9,06 points à 5.644,91 points. Vendredi, la cote parisienne a fini en repli (-0,65%). Wall Street a clôturé la semaine dans le rouge vendredi.

"La saga du Brexit continue avec un nouveau vote sur l'accord négocié entre l'UE qui devrait avoir lieu aujourd'hui au Parlement britannique", écrit Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque. "La dernière déconvenue pourrait refroidir les investisseurs du marché des changes et se traduire par un repli de la livre sterling face au dollar et à l'euro alors que ces dernières semaines la monnaie britannique a largement profité du vent d'optimisme autour des négociations."

A Londres, le Parlement a refusé samedi d'entériner l'accord de divorce négocié avec Bruxelles. Le Premier ministre Boris Johnson a été contraint par le Parlement d'écrire à Bruxelles pour demander un report tout en répétant que la sortie britannique de l'UE aurait lieu le 31 octobre comme prévu.

"Cette semaine sera encore focalisée sur le Brexit. Il est indéniable que le risque d'un +no deal+ a diminué, mais tout est encore possible outre-Manche", affirme de son côté Tangi Le Liboux, analyste chez Aurel BGC. "Le pire scénario serait un rejet de l'accord à la Chambre des Communes et une incapacité des parlementaires à s'entendre ensuite sur une voie de sortie de crise, via des élections anticipées et/ou un referendum."

Sur le front commercial, les investisseurs semblaient en revanche rassurés par les propos du vice Premier-ministre chinois Liu H dans sa première déclaration depuis ses entretiens de la semaine dernière avec le président américain Donald Trump, qui avait annoncé le 11 octobre avoir trouvé un accord commercial partiel, mais "très important", avec la Chine.

Pékin et Washington ont réalisé "un progrès substantiel" dans la recherche d'un accord, a ainsi affirmé samedi le principal négociateur chinois, lors d'une conférence samedi à Nanchang, la capitale de la province chinoise du Jiangxi.

"La Chine et les Etats-Unis ont réalisé un progrès substantiel dans nombre de domaines, et ont mis en place une base importante pour un premier accord" commercial, a déclaré Liu He. "Mettre un terme à l'escalade de la guerre commerciale bénéficie à la Chine, aux Etats-Unis, et au monde entier. C'est ce que les producteurs comme les consommateurs attendent."

En revanche, des taxes punitives américaines sont entrées en vigueur vendredi sur de nombreux produits européens, provoquant le courroux de Bruxelles qui promet de riposter, mais Washington a aussi ouvert la porte à des négociations.

Les réunions d'automne du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale se sont achevées samedi sur un appel commun à faire plus et mieux pour soutenir la croissance mondiale qui vacille en raison de la persistance des conflits commerciaux et de l'incertitude entourant le Brexit.

- SoLocal tiré par ses ventes numériques -

Total progressait de 0,42% à 46,53 euros après un accord avec le groupe public chinois Zhejiang Energy Group (ZEG) pour créer une coentreprise dans les carburants marins dans la région de Zhoushan (est de la Chine).

Sanofi cédait 0,77% à 82,18 euros après avoir procédé au rappel aux Etats-Unis et au Canada d'un médicament en vente libre, le Zantac, utilisé contre les brûlures d'estomac.

Orange grappillait 0,13% à 14,95 euros. Le gouvernement nigérien a annoncé que le groupe de télécoms français allait vendre sa filiale en difficulté au Niger.

SoLocal Group montait de 7,36% à 0,86 euro grâce à ses ventes numériques reparties à la hausse au troisième trimestre, un retournement pour le groupe qui voyait encore cet important indicateur baisser au trimestre précédent.

Partouche avançait de 1,29% à 23,50 euros, porté par le lancement de deux refinancements qui vont lui permettre de sortir avec trois ans d'avance de la procédure de sauvegarde qu'il avait sollicitée en 2013 pour étaler le paiement de sa dette.

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