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La Bourse de Paris s'ancre prudemment à l'équilibre (-0,06%), les yeux tournés vers la Fed

La Bourse de Paris a ouvert stable mercredi (-0,06%), s'installant prudemment à l'équilibre en attendant la décision de la Fed, après une séance assombrie par le retour des crispations entre la Chine et les Etats-Unis.

A 09H23, l'indice CAC 40 perdait 3,31 point à 5.507,76 points. La veille, il avait fini en recul de 1,61%.

"C'est aujourd'hui, la Fed devrait baisser ce soir les taux. Bien que les marchés aient intégré depuis quelque temps l'information, les attentes sont considérables. Les investisseurs s'attendent à un changement de 25 points de base (0,25 point de pourcentage, ndlr) mais en espèrent 50", a résumé Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

"Ils réagiront davantage à l'intensité et à la profondeur du discours accommodant de Jérôme Powell, a-t-il anticipé, qu'a une baisse effective de 0,25%".

La Fed conclut mercredi une réunion monétaire historique où elle devrait, pour la première fois en 11 ans, abaisser les taux d'intérêt pour prolonger la croissance alors que Donald Trump réclame des taux encore plus bas.

"Un scénario satisfaisant serait une baisse de 0,25% assortie d'une forte probabilité d'une baisse de 25 points supplémentaires lors de la réunion de septembre prochain", a poursuivi M. Dembik.

Selon lui, le patron de la Réserve fédérale américaine "devra sortir son plus beau numéro d'équilibriste, alors qu'il doit faire avec les pressions du président américain d'un côté, des marchés de l'autre et un accord commercial qui n'avance plus efficacement mais pourtant avec une économie américaine qui reste relativement bien orientée ainsi qu'avec des publications d'entreprises qui sont, pour la majorité, satisfaisantes".

Le dossier commercial devrait en effet continuer à préoccuper les investisseurs alors que les négociateurs chinois et américains entrent mercredi à Shanghai dans le vif du sujet à propos de la guerre commerciale, en dépit de vives critiques de Donald Trump.

Du côté des indicateurs, l'activité manufacturière en Chine s'est à nouveau contractée en juillet pour le troisième mois consécutif et l'inflation a ralenti légèrement en France en juillet.

La croissance européenne pour le 2e trimestre est par ailleurs attendue tout comme les créations d'emplois dans le secteur privé (enquête ADP) aux Etats-Unis.

En matière de valeurs, les publications, encore nombreuses, animaient toujours la cote.

BNP Paribas s'installait sur la première marche du CAC 40 avec une hausse de 3,17% à 42,84 euros, profitant d'un bénéfice net en hausse de 3,1% au deuxième trimestre, aidé par une plus-value de cession et une moindre taxation sur la période, et des résultats commerciaux en progression.

L'Oréal (-3,76% à 238,10 euros), à l'inverse, fermait la marche, pénalisé par un bénéfice semestriel freiné par des éléments exceptionnels, malgré des ventes dynamiques.

Bic plongeait de 7,05% à 63,90 euros, lesté par le recul de sa rentabilité au 2e trimestre sous l'effet des coûts de changes et matières premières, tandis que ses ventes ont été stables.

  1. Euronext CAC40

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