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La Bourse de Paris prend de l'aplomb (+0,49%) à mi-séance

La Bourse de Paris accroissait ses gains (+0,49%) jeudi à la mi-journée, repartant de l'avant dans le sillage de la baisse des taux annoncée la veille par la Fed, même si celle-ci a livré un discours moins accommodant qu'espéré.

A 13H17 (11H17 GMT), l'indice CAC 40 montait de 26,95 points à 5.545,85 points, dans un volume d'échanges de 1,2 milliard d'euros. La veille, il avait fini quasiment stable (+0,14%).

La cote parisienne a ouvert en léger repli avant de gagner de l'assurance dans la matinée, compensant une partie de ses pertes de mardi.

Wall Street s'apprêtait de son côté à ouvrir dans le vert. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average progressait de 0,18%, l'indice élargi S&P 500 de 0,13% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 0,23%.

"Après la forte chute (de mercredi soir), les marchés américains devraient connaître un léger rebond à l'ouverture, même si la réticence de la Fed à s'engager de nouveau à réduire ses taux dans un proche avenir devrait limiter la hausse à court terme", a observé dans une note Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

La Banque centrale américaine, sous la pression constante de Donald Trump pour stimuler l'économie, a en effet réduit ses taux d'intérêt pour la première fois en 11 ans mercredi, mais a eu du mal à justifier ce retour à une politique accommodante alors que l'économie américaine se porte bien.

Le président de la Fed Jerome Powell a semé un peu la confusion en affirmant qu'il s'agissait d'un "ajustement de milieu de cycle" et que la Fed ne s'engageait pas dans une "longue série" de baisses de taux, tout en soulignant ensuite que d'autres réductions n'étaient pas exclues.

"La réticence de la Fed à se pré-engager est compréhensible étant donné que l'économie américaine continue d'afficher de bonnes performances, comparé à ses homologues, et elle réaffirme ainsi son engagement à dépendre des données" macroéconomiques, a complété M. Hewson.

La Chine a par ailleurs indiqué jeudi avoir acheté ces dernières semaines davantage de produits agricoles américains, une annonce perçue comme un geste de bonne volonté au moment où les deux pays ont repris leurs négociations commerciales.

En matière d'indicateurs, l'activité du secteur manufacturier français s'est contractée en juillet, selon l'indice PMI.

En Chine, l'activité manufacturière s'est elle aussi de nouveau contractée le mois dernier mais à un rythme moins soutenu, selon un indice indépendant.

Outre-Atlantique est encore attendu le PMI manufacturier (ISM) pour le mois de juillet ainsi que les dépenses de construction pour juin.

Enfin, la Banque d'Angleterre (BoE) a maintenu à l'unanimité, comme attendu, son taux directeur à 0,75% mais a abaissé sa prévision de croissance à 1,3% pour 2019 et 2020. Une conférence de presse de son président, Mark Carney, doit débuter à 13H30.

- Les banques mènent la danse -

Sur le front des valeurs, Société Générale prenait la tête du CAC 40 (+3,96% à 23,09 euros), profitant du renforcement de son assise financière au deuxième trimestre, même si ses bénéfices se sont dégradés sur la période.

Dans son sillage, l'ensemble du secteur bancaire était bien orienté, à l'instar de BNP Paribas (+1,19% à 42,68 euros), Crédit Agricole (+0,93% à 10,88 euros) et Natixis (+1,18% à 3,69 euros).

ALD, filiale de la Société Générale, gagnait pour sa part 5,63% à 14,26 euros après un bénéfice net stable (+0,2%) au premier semestre, à 280,7 millions d'euros.

Unibail-Rodamco progressait de 1,45% à 122,75 euros, profitant d'un relèvement mercredi de ses prévisions 2019 après des performances meilleures qu'attendu depuis le début d'année, ses résultats semestriels étant par ailleurs gonflés par l'intégration gigantesque de l'entité Westfield.

Arkema montait de 4,94% à 85,74 euros. Le groupe a connu au deuxième trimestre une stagnation de ses ventes, dans un contexte économique plus difficile, ainsi qu'un repli de son bénéfice net, plombé par des charges, mais a confirmé ses prévisions 2019.

Euronext prenait 3,01% à 71,85 euros, profitant d'un chiffre d'affaires qui a progressé au-delà des attentes et d'une rentabilité améliorée au deuxième trimestre, même si son bénéfice net a légèrement reculé sur la période.

Veolia se repliait en revanche de 3,15% à 22,13 euros. Le groupe a réalisé au premier semestre un bénéfice net en hausse de 46,5% à 331 millions d'euros, et a "pleinement" confirmé ses objectifs pour 2019. Il a également annoncé avoir cédé pour 1,25 milliard de dollars ses réseaux de chaleur et de froid aux Etats-Unis.

  1. Euronext CAC40

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