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La Bourse de Paris prudente (-0,48%) dans le flou du Brexit

La Bourse de Paris s'affichait toujours en baisse (-0,48%) jeudi à la mi-journée, les investisseurs renouant avec la circonspection face à l'incertitude quant aux modalités de divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.

A 14H07 (13H07 GMT), l'indice CAC 40 reculait de 23,06 points à 4.787,68 points, dans un volume d'échanges de 1,2 milliard d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,51%.

La cote parisienne a ouvert en baisse et a ensuite maintenu ce biais négatif.

Wall Street se dirigeait également vers une ouverture dans le rouge. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average cédait 0,43%, celui de l'indice élargi S&P 0,36% et celui du Nasdaq, à dominante technologique, 0,32%.

"Les risques politiques et économiques pèsent sur l'humeur" des investisseurs, a résumé dans une note David Madden, un analyste de CMC Markets. "La Première ministre (britannique) Theresa May a survécu au vote de défiance hier, conformément aux attentes, mais la prochaine étape n'est toujours pas claire" même si "dans l'état actuel des choses, le Royaume-Uni doit quitter l'Union européenne fin mars".

"Le casse-tête du Brexit sera également une menace permanente dans les prochains jours, maintenant que l'accord de sortie a été rejeté", a abondé Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC

Theresa May a commencé à recevoir les leaders de l'opposition mercredi soir, dès la confirmation de l'échec de la motion de censure déposée par les travaillistes, pour tenter de dégager enfin une position commune à moins de trois mois de la date prévue du Brexit. Mais il faudra auparavant qu'elle renonce à l'éventualité d'une sortie sans accord de l'Union européenne, lui ont-ils signifié.

En France, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé jeudi le déclenchement d'un "plan" pour faire face à l'éventualité "de moins en moins improbable" d'une sortie brutale (ou "no deal") du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Aux Etats-Unis, la fermeture partielle des administrations fédérales approchait de sa quatrième semaine, sans qu'une solution se profile.

Dans la soirée, les investisseurs ont pris connaissance du Livre Beige de la Fed. Les incertitudes politiques et commerciales, la volatilité des marchés financiers et les hausses de taux d'intérêt ont entamé l'optimisme des milieux d'affaires aux États-Unis au début de l'année, selon ce rapport de conjoncture.

Par ailleurs, le ministère chinois du Commerce a annoncé jeudi que le vice-Premier ministre chinois Liu He, négociateur en chef sur les différends commerciaux avec les États-Unis, se rendra à Washington fin janvier.

Du côté des indicateurs, l'inflation a ralenti en décembre dans la zone euro, à 1,6% contre 1,9% en novembre, conformément à une première estimation publiée début janvier.

Outre-Atlantique, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage, les mises en chantier de logements pour décembre et l'indice d'activité de la région de Philadelphie pour janvier sont aussi attendus.

En outre, la publication des résultats de géants américains se poursuit avec notamment à la mi-journée des chiffres jugés décevants de la banque Morgan Stanley.

  1. Euronext CAC40

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