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La Bourse de Paris prudente face aux relations sino-américaines

La Bourse de Paris reculait légèrement jeudi à la mi-journée (-0,23%), les investisseurs ayant été refroidis par des nouvelles peu encourageantes sur les relations entre Washington et Pékin, après avoir été confortés par une décision de la Réserve fédérale américaine.

A 13H40 (12H40 GMT), l'indice CAC 40 perdait 13,03 points à 5.752,84 points dans un volumes d'échanges de 1,7 milliard d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,45%.

Après avoir ouvert à l'équilibre, la cote parisienne s'est brièvement aventurée en terrain positif, mais a préféré rebrousser chemin.

De son côté, Wall Street s'apprêtait à démarrer en baisse. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average lâchait 0,20%, l'indice élargi S&P 500 0,21% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, 0,10%.

"Des informations au sujet d'officiels chinois qui auraient mis en doute la capacité à trouver un accord de long terme avec les Etats-Unis ont tiré le marché vers le bas", a expliqué à l'AFP Daniel Larrouturou, gérant actions chez Dôm Finance.

Évoquant des sources proches du dossier, l'agence de presse Bloomberg a rapporté jeudi que des officiels chinois avaient fait part de leurs faibles attentes au sujet des négociations futures entre les deux puissances.

Ces nouvelles ont un peu terni le moral des acteurs de marchés, qui venaient d'être confortés par une baisse des taux de la Fed visant à soutenir l'économie et par la perspective d'un statu quo pour la suite.

La banque centrale américaine a indiqué que "l'assouplissement monétaire était dorénavant en pause et que la suite dépendrait de l'évolution des risques, à savoir la guerre commerciale et le Brexit et, bien évidemment, du contexte économique", a précisé Thierry Claudé, directeur adjoint de Kiplink Finance.

L'institution "a également admis qu'il n'y aura pas de hausse de taux tant qu'elle n'observera pas une hausse +significative+ de l'inflation. Ce qui est, en somme, plutôt positif pour les marchés", a-t-il ajouté.

Du côté des indicateurs, l'activité manufacturière en Chine s'est inscrite en octobre à son plus bas niveau depuis huit mois.

En zone euro, la croissance est restée stable au troisième trimestre par rapport au précédent, mais à un niveau faible (+0,2%). Le taux d'inflation a ralenti à 0,7% en octobre. Il en a été de même pour l'inflation française sur ce mois.

Aux États-Unis, l'inflation annuelle a ralenti en septembre à 1,3%.

- Peugeot fait marche arrière -

En matière de valeurs, la cote parisienne continuait à engranger les résultats et à suivre de près les informations autour de la fusion des deux constructeurs automobiles PSA et Fiat-Chrysler.

Peugeot perdait 12,48% à 22,80 euros après l'annonce d'un accord "à l'unanimité" pour mettre en oeuvre "une fusion à 50/50 des activités des deux groupes", afin de créer une nouvelle entité basée aux Pays-Bas.

Faurecia reculait de 2,24 à 41,94 euros. PSA a annoncé qu'il envisageait de céder ses parts au sein de l'équipementier, si la fusion avec Fiat-Chrysler se concrétise.

Safran bénéficiait (+0,63% à 143,70 euros) d'un chiffre d'affaires en hausse de 15,6% au troisième trimestre, à 6,18 milliards d'euros, porté par son activité moteurs.

Sanofi baissait de 1,20% à 83,96 euros. Le géant pharmaceutique a vu son bénéfice net plonger de 22,3% à 1,77 milliard d'euros au troisième trimestre, en raison d'un effet de base défavorable, mais a confirmé son objectif annuel.

Amundi profitait (+0,94% à 64,75 euros) d'un bénéfice net au troisième trimestre 2019 en progression de 4% et d'une collecte record de 42,7 milliards.

Eutelsat plongeait de 8,47% à 16,91 euros, souffrant d'un chiffre d'affaires en recul de 5,2% sur le premier trimestre de son exercice décalé 2019-2020, à 317,6 millions d'euros.

Maisons du Monde s'enfonçait de 13,49% à 12,70 euros, lesté par l'abaissement de sa prévision de rentabilité pour 2019, la hausse des droits de douane aux États-Unis et des ouvertures de magasins tardives ayant pénalisé sa filiale aux Etats-Unis.

Lectra profitait (+12,99% à 19,66 euros) d'un relèvement de sa recommandation à "maintenir" contre "vendre" précédemment par Midcaps Partners.

  1. Euronext CAC40

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