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La Bourse de Paris rassurée par la BCE et les espoirs sur le commerce (+0,44%)

La Bourse de Paris a fini en légère hausse jeudi, rassurée, au moins partiellement, par les annonces de la Banque centrale européenne pour stimuler l'économie en perte de vitesse et par l'espoir de progrès dans les négociations commerciales sino-américaines.

L'indice CAC 40 a gagné 24,80 points à 5.642,86 points, dans un volume d'échanges nourri de 4,33 milliards d'euros. La veille, il avait également clôturé sur un même petit bond de 0,44%.

La cote parisienne a démarré en hausse avant de se montrer volatile au fil de la lecture détaillée des mesures annoncées par la BCE.

"Les investisseurs se rendent compte que ce que fait la BCE ne va pas suffire d'une certaine manière à améliorer l'activité", d'autant que le patron de l'institution Mario Draghi a été clair sur l'affaiblissement de la conjoncture et la nécessité des pays dotés de marges budgétaires à oeuvrer en parallèle pour relancer l'économie, a commenté pour l'AFP Cédric Besson, gérant chez Gaspal Gestion.

"M. Draghi a pris acte du ralentissement économique" et ce, "sans intégrer un Brexit qui se passe mal", c'est-à dire une sortie de l'Union européenne sans accord du Royaume-Uni, souligne l'expert.

La BCE a abaissé pour la première fois depuis mars 2016 son taux "de dépôt", porté de -0,40% à -0,50%, une mesure attendue destinée à inciter les banques à prêter aux entreprises et aux ménages.

Autre point positif, "l'argent revient dans l'économie": la BCE a relancé "sans date de péremption" son vaste programme de rachats d'actifs, baptisé "Assouplissement quantitatif" ou "QE", jusqu'à ce qu'elle soit amenée à relever ses taux, ajoute M. Besson.

La BCE a annoncé une reprise de ces rachats de dette publique et privée, à raison de 20 milliards d'euros par mois à compter du 1er novembre et "aussi longtemps que nécessaire".

"Mais le marché attendait un peu plus pour aider le secteur bancaire en souffrance depuis plusieurs années", selon M.Besson.

Toutefois, reconnaît-il, "la Banque centrale a fait tout de même un geste envers les banques", en adoptant un système de taux par paliers pour alléger la charge d'intérêt pesant sur elles, et en modifiant les conditions des prêts géants accordés aux établissements financiers à partir du 19 septembre.

Par ailleurs, "le marché se dit aussi que ça va dans le bon sens" du côté commercial entre la Chine et les Etats-Unis, relève le spécialiste.

L'administration Trump veut "des progrès substantiels" dans les prochaines négociations commerciales avec la Chine, a souligné jeudi le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin au lendemain de l'annonce à Pékin et Washington d'une pause dans la guerre des tarifs douaniers.

- Le secteur pétrolier en berne -

Indépendamment de la BCE, le secteur pétrolier pâtissait de la baisse des prix de l'or noir, dans un contexte de craintes concernant l'offre. Total a perdu 1,20% à 46,58 euros.

Le secteur financier a également montré peu d'enthousiasme, croulant toujours sous le poids des taux négatifs : Société Générale a reculé de 0,41% à 25,56 euros, BNP Paribas a cédé 0,15% à 44,24 euros. Axa a reculé de 0,13% à 22,43 euros.

Alstom a régressé de 4,90% à 37,45 euros après que Bouygues (+0,03% à 35,01 euros) a annoncé avoir cédé une participation de 13% dans le groupe ferroviaire pour un montant de 1,079 milliard d'euros.

Accor a été pénalisé (-2,93% à 38,38 euros) par un abaissement de sa recommandation par JPMorgan.

  1. Euronext CAC40

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