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La Bourse de Paris renoue avec les craintes (-1,11%)

La Bourse de Paris baissait mardi à la mi-journée (-1,11%), renouant avec les craintes avant de nouvelles négociations commerciales sino-américaines, dans un contexte d'incertitudes politiques et économiques.

A 13H35 (11H35 GMT), l'indice CAC 40 perdait 61,51 points à 5.460,10 points, dans un volume d'échanges d'un milliard d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,61%.

La cote parisienne a ouvert légèrement dans le vert avant de basculer et d'accroître ses pertes progressivement.

Wall Street s'acheminait vers une ouverture négative. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 0,67%, l'indice élargi S&P 500 de 0,62% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 0,64%.

Après des premiers positifs, les indices européens "sont finalement orientés à la baisse" ce qui témoigne "de la grande perplexité des investisseurs et des traders cette semaine sur le sens qu'il faut adopter avec d'un côté l'environnement macroéconomique et de l'autre le contexte géopolitique", a souligné Franklin Pichard, le directeur général de Kiplink Finance.

Principal rendez-vous de la semaine, les prochaines négociations entre les États-Unis et la Chine pour tenter de sortir de l'impasse de la guerre commerciale se tiendront à partir de jeudi à Washington.

Alors que, selon des médias, les autorités chinoises ont considérablement réduit le champ des contentieux qu'elles sont disposées à aborder cette fois-ci, Donald Trump a annoncé lundi qu'il privilégiait un accord commercial global avec Pékin plutôt qu'un traité partiel.

D'une séance à l'autre, les investisseurs passent de l'espoir aux craintes à ce sujet, et la prudence est renforcée par le fait que d'autres gros dossiers sont aussi loin d'être résolus, à commencer par le Brexit.

Les discussions entre Européens et Britanniques à ce sujet ont repris lundi à Bruxelles, mais se trouvaient à nouveau dans l'impasse mardi: la chancelière allemande Angela Merkel a ainsi averti le Premier ministre britannique Boris Johnson qu'un accord s'annonçait "extrêmement improbable" tandis que le président du conseil européen, le Polonais Donald Tusk, l'a accusé de jouer avec "l'avenir de l'Europe".

Les revirements du président américain sur la Syrie alimentaient aussi le trouble. Après avoir laissé le champ libre à une offensive turque contre les forces kurdes en Syrie, Donald Trump, sous la pression internationale et de son propre camp, a fait marche arrière dans la confusion, mettant la Turquie en garde contre tout excès.

Du côté des indicateurs, la production industrielle allemande a progressé de 0,3% sur un mois en août, un répit dans la série noire des indicateurs de la première économie de la zone euro.

La Chine a de son côté publié ses chiffres d'activité dans les services, qui ont connu en septembre leur rythme de progression le plus faible depuis sept mois.

Les investisseurs surveilleront également un discours du président de la Fed Jerome Powell lors d'une conférence de l'institution américaine.

- Airbus résiste -

Dans ce contexte, Airbus était le seul titre à se maintenir dans le vert sur l'indice CAC 40 (+0,27% à 117,54 euros) alors que le groupe a annoncé avoir livré en septembre 71 avions à 42 clients, dépassant le barre des 9.000 exemplaires pour son A320, et avoir enregistré 41 commandes.

Gecina (+0,62% à 146,50 euros) bénéficiait également du relèvement de la sienne à "surpondérer" par Morgan Stanley.

Michelin reculait à l'inverse de 1,96% à 95,96 euros, pénalisé par une recommandation abaissée à "neutre" par Barclays.

Air France-KLM perdait 3,16% à 9,73 euros. Le groupe a transporté 9,3 millions de passagers en septembre, soit 2,2% de plus qu'il y a un an, dopé par sa filiale à bas coût Transavia et par KLM.

  1. Euronext CAC40

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