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La Bourse de Paris reprend confiance à la mi-journée (+1,10%)

La Bourse de Paris regagnait du terrain (+1,10%) mardi à mi-séance, faisant temporairement fi des incertitudes entourant un nouveau vote sur le Brexit ou encore la reprise imminente des discussions sino-américaines sur le commerce.

A 14H35 (13H35 GMT), l'indice CAC 40 prenait 53,82 points à 4.942,40 points, dans un volume d'échanges de 1,05 milliard d'euros. La veille, il avait fini en baisse de 0,76%.

Après une ouverture indécise, la cote parisienne a finalement choisi son camp et progressé dans la matinée.

Wall Street se dirigeait de son côté vers une ouverture en hausse.

Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average progressait de 0,20%, celui de l'indice élargi S&P de 0,16% et celui du Nasdaq, à dominante technologique, de 0,26%.

"Malgré les incertitudes autour des relations entre la Chine et les Etats-Unis et la décision des autorités américaines" d'inculper la dirigeante de Huawei Meng Wanzhou "et de demander son extradition vers le Canada, les marchés asiatiques ont bien résisté", a souligné dans une note Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Dans leur sillage, "les marchés européens ont ouvert en hausse", rebondissant après leur baisse de la veille, à l'instar de celle des marchés américains.

La Chine a accusé mardi les Etats-Unis d'avoir des "visées politiques" en annonçant une longue série de chefs d'inculpation visant le géant chinois des télécoms Huawei, une affaire qui exacerbe les tensions diplomatiques entre Pékin et Washington.

Ces accusations américaines interviennent alors que de nouvelles négociations commerciales doivent reprendre cette semaine à Washington, où Donald Trump va rencontrer le vice-Premier ministre Liu He, à la tête de la délégation chinoise.

Reste que "depuis le début de l'année, les investisseurs ont déjà anticipé un accord commercial, même s'il faudra encore attendre plusieurs semaines pour qu'il soit validé, en privilégiant les actions émergentes plutôt que toute autre zone", a estimé dans une note Franklin Pichard, directeur général à Kiplink Finance.

Du côté du Brexit, la Première ministre britannique Theresa May veut "rouvrir" l'accord de divorce qu'elle a conclu fin novembre avec l'Union européenne, a déclaré son porte-parole mardi, peu avant l'examen par les députés britanniques d'amendements censés leur donner la main sur ce dossier.

"Le bémol, c'est que certains estiment que le +plan B+ de Theresa May n'a pas beaucoup évolué depuis le rejet de celui-ci, il y a deux semaines. Face à l'intransigeance de l'Europe, la probabilité de repasser par un référendum ou des élections reste élevée et devrait alimenter la volatilité sur les actifs européens durant les prochaines semaines", selon M. Pichard.

En matière de statistiques, le moral des ménages français a rebondi en janvier après un trou d'air en décembre, selon l'Insee.

L'indice de confiance des consommateurs du Conference Board pour ce même mois est également attendu aux Etats-Unis.

La Réserve fédérale américaine (Fed) entame par ailleurs ce mardi une réunion de politique monétaire de deux jours, au sujet de laquelle les attentes du marché sont toutefois limitées.

La banque centrale devrait en effet confirmer la pause qu'elle a signalée dans son cycle de hausses de taux, d'autant plus que sa visibilité est réduite en l'absence de statistiques officielles pour cause de "shutdown".

- Scor souffre du retrait de Covéa -

Sur le front des valeurs, Scor dévissait de 13,87% à 35,74 euros, lesté par l'annonce du désintérêt de l'assureur Covéa qui a indiqué qu'un "rapprochement" avec le groupe n'était plus une priorité.

Sartorius Stedim s'envolait à l'inverse de 15,20% à 102,30 euros, galvanisé par un bond de 21,5%, à 219,3 millions d'euros, de son bénéfice net 2018, reflet d'une accélération de ses ventes.

Innate Pharma (+6,74% à 6,97 euros) bénéficiait pour sa part de l'obtention du statut de procédure accélérée ("fast track") de l'agence américaine du médicament (FDA) pour l'un de ses médicaments en développement ciblant un cancer rare du sang.

Le secteur des équipementiers automobiles pâtissait en revanche de la recrudescence des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine autour du géant des télécoms Huawei, malgré la promesse faite par Pékin d'une salve de mesures et de subventions pour doper les achats de voitures et d'appareils électroménagers.

Valeo perdait 1,99% à 26,65 euros, Plastic Omnium reculait de 1,93% à 23,85 euros. Faurecia, qui a annoncé mardi le lancement de son offre d'achat sur le spécialiste des systèmes de navigation automobile japonais Clarion, se repliait pour sa part de 2,96% à 37,76 euros.

Renault gagnait en revanche 2,45% à 61,79 euros. Le directoire de Renault-Nissan BV (RNBV), société qui coordonne les activités de l'alliance automobile franco-japonaise, se réunit jeudi et vendredi à Amsterdam, une semaine après la démission du PDG Carlos Ghosn.

Neopost prenait 3,05% à 22,28 euros après avoir annoncé mardi la cession pour plus de 70 millions de dollars de Satori, l'éditeur de logiciels spécialisé dans la gestion des adresses postales, à Thompson Street Capital Partners (TSCP).

Parrot cédait 2,69% à 3,26 euros. Le fabricant français de drones, en difficulté, a annoncé mardi qu'il n'atteindrait pas ses objectifs de chiffre d'affaires au 4e trimestre 2018 ni de rentabilité sur l'année, tandis que son PDG va pouvoir renforcer sa présence au capital.

  1. Euronext CAC40

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