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La Bourse de Paris reprend des couleurs (+0,44%) à mi-séance

La Bourse de Paris relevait la tête (+0,44%) mercredi à la mi-journée, repassant dans le vert, les investisseurs scrutant toujours avec fébrilité la moindre information au sujet des négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis.

A 13H44 (12H44 GMT), l'indice CAC 40 gagnait 21,45 points à 4.868,98 points, dans un volume d'échanges de 1,07 milliard d'euros. La veille, il avait fini en repli de 0,42%.

La cote parisienne, après une ouverture en léger repli, a rapidement redressé la barre dans la matinée, tandis que Wall Street devrait de son côté démarrer en hausse.

Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average progressait de 0,75%, celui de l'indice élargi S&P de 0,55% et celui du Nasdaq, à dominante technologique, de 0,57%.

"Ce matin, la bonne résistance des places asiatiques laisse à penser que les investisseurs continuent d'espérer un accord commercial entre Washington et Pékin", a relevé dans une note Franklin Pichard, directeur général à Kiplink Finance.

"De plus, la banque centrale chinoise a injecté 258 milliards de yuans (38 milliards de dollars) dans le système bancaire afin de relancer les prêts en faveur des petites entreprises", a-t-il poursuivi.

Ainsi, selon lui, "la petite consolidation à laquelle nous assistons ne devrait pas remettre en cause si tôt le mouvement haussier enclenché".

Refroidis par les chiffres de croissance décevants publiés par Pékin en début de semaine, ainsi que par des informations contradictoires au sujet de l'avancée des négociations commerciales sino-américaines, les investisseurs semblaient reprendre un peu confiance ce mercredi à la faveur d'une intervention de la Maison-Blanche.

Les négociations avec la Chine sont toujours sur les rails, a affirmé mardi la Maison-Blanche, tenant à rassurer des marchés très nerveux.

Par ailleurs, selon l'agence Bloomberg, la Chine pourrait s'engager à acheter jusqu'à 7 millions de tonnes de blé américain, selon la tournure que prendront les négociations commerciales en cours entre Pékin et Washington, alors que le géant asiatique a déjà gonflé ses achats de soja américain.

Larry Kudlow, l'un des principaux conseillers économiques du président Donald Trump, a formellement démenti des informations du Financial Times et de son ancien employeur la chaîne CNBC, qui affirmaient que l'administration américaine avait refusé de tenir des réunions avec des émissaires chinois à Washington cette semaine.

"Très clairement, tant qu'il n'y aura pas l'annonce d'un quelconque accord commercial entre la Chine et les Etats-Unis, il y a peu de capacité de rebond durable des indices", a toutefois tempéré Christopher Dembik, responsable de la recherche économique de Saxo Banque.

En outre, sur le front du Brexit, les Britanniques devront régler la facture du divorce avec l'UE même en cas d'absence d'accord, a insisté le négociateur en chef européen Michel Barnier dans un entretien à plusieurs journaux européens publié mercredi.

Du côté des indicateurs, le climat des affaires en France est resté stable en janvier après être tombé en décembre à son plus bas niveau en deux ans, a rapporté mercredi l'Insee.

Les chiffres de la confiance des consommateurs pour ce même mois en zone euro sont également attendus.

- Soulagement sur la distribution -

En matière de valeurs, Carrefour s'envolait de 6,98% à 17,48 euros, les investisseurs saluant notamment la bonne résistance des ventes du groupe au quatrième trimestre en France, en dépit du mouvement des "gilets jaunes".

Dans son sillage, Casino prenait 2,26% à 39,77 euros.

Maisons du monde décollait pour sa part de 8,75% à 22,62 euros, galvanisé par un chiffre d'affaires en hausse au quatrième trimestre 2018, malgré le mouvement des "gilets jaunes" en France, et par la confirmation que ses ventes et résultats sur l'année seront conformes aux attentes. Le groupe "affiche donc une performance [conforme] à ses objectifs, une performance solide au vu du contexte en France", ont commenté dans une note les analystes de Louis Capital Markets.

Ingenico s'écroulait en revanche (-13,84% à 44,87 euros), plombé par l'annonce d'une rentabilité 2018 inférieure aux prévisions en raison notamment de la division "banque et acquéreurs".

Neopost dévissait pour sa part de 15,05% à 22,02 euros. Le fournisseur d'équipements de traitement de courrier, confronté au déclin de son marché traditionnel des solutions pour le courrier physique, a annoncé mercredi qu'il allait se recentrer sur certaines activités et deux zones géographiques au cours de la période 2019-2022.

Air France-KLM gagnait 3,60% à 11,08 euros tandis que les pilotes d'Air France doivent se prononcer mercredi sur un projet d'accord sur leurs conditions de travail et leur rémunération, qui devrait ensuite être soumis à référendum, a annoncé mardi le directeur général du groupe, Benjamin Smith.

Airbus progressait de 0,39% à 95,12 euros. Sa filiale Airbus Helicopters a annoncé mercredi avoir enregistré en 2018 381 commandes nettes, en forte hausse malgré un environnement de marché qui reste "difficile", mais dans lequel il s'est renforcé dans le militaire, et effectué 356 livraisons, en recul par rapport à l'année précédente.

EDF montait de 0,82% à 14,17 euros. L'électricien français a annoncé mercredi avoir pris une participation de 49% dans la société Conergies-Group, spécialiste de la gestion du froid et du traitement de l'air en Afrique de l'Ouest.

Prismaflex chutait de 32,26% à 3,64 euros. Le groupe a laissé craindre mardi des mesures de restructuration, après avoir reconnu qu'il devrait enregistrer une perte opérationnelle lors de l'exercice s'achevant fin mars.

  1. Euronext CAC40

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