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La Bourse de Paris reste en retrait en attendant la BCE

La Bourse de Paris restait en retrait (-0,13%) mardi à la mi-journée, toujours dominée par l'attentisme à deux jours d'une réunion de la Banque centrale européenne qui pourrait déboucher sur un nouveau programme de soutien monétaire.

A 13H31 (11H31 GMT), l'indice CAC 40 perdait 6,99 points à 5.581,96 points, dans un volume d'échange de 1,4 milliard d'euros. La veille, il avait fini en petite baisse de 0,27%.

La cote parisienne a fait quelques pas à l'équilibre avant de céder un peu de terrain.

Wall Street se préparait à faire également preuve de prudence et à ouvrir en petit repli. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average refluait de 0,07%, celui sur l'indice élargi S&P 500 de 0,13% et celui sur le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 0,22%.

"Les actions sont en léger recul en Europe aujourd'hui en l'absence d'actualités macroéconomiques majeures. Les investisseurs sont en posture d'observation avant la réunion de la Banque centrale européenne", a résumé David Madden, un analyste de CMC Markets.

Les investisseurs sont dans "l'indécision" avant cette échéance monétaire de jeudi "qui pourrait être décisive pour la tendance des marchés lors de ces prochains mois", ont résumé les experts de Mirabaud Securities Genève.

Six semaines après avoir laissé entrevoir une panoplie de mesures de relance, la Banque centrale européenne (BCE) se trouve acculée à agir dès jeudi, malgré ses débats internes, tant le contexte économique demeure fébrile.

Au minimum, la BCE devrait laisser son taux de refinancement des banques à zéro, tout en abaissant celui sur les dépôts. En parallèle pourrait être annoncé un système de taux dégressifs pour alléger la charge d'intérêt pesant pour plus de 7 milliards par an sur les banques ("tiering").

Mais le plus délicat sera la décision de relancer ou pas les achats de dette, une mesure que les marchés appellent de leurs vœux.

Au Royaume-Uni, les députés britanniques ont infligé dans la nuit de lundi à mardi une nouvelle défaite cuisante au Premier ministre Boris Johnson en refusant encore une fois de déclencher des législatives anticipées.

En Italie, le président du Conseil Giuseppe Conte a de son côté facilement obtenu lundi soir la confiance des députés.

Du côté des indicateurs, les prix à la production en Chine se sont inscrits le mois dernier à leur niveau le plus bas depuis août 2016, tandis qu'en France, la production industrielle pour juillet s'est redressée.

- Plongeon d'EDF -

En matière de valeurs, Vallourec montait de 4,03% à 2,84 euros après avoir chiffré à 900 millions de dollars sa part d'un contrat annoncé en août pour la fourniture de tubes pour l'industrie pétrolière à Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC).

EDF à l'inverse souffrait (-6,08% à 10,19 euros) de l'annonce d'un potentiel défaut de fabrication de composants de réacteurs nucléaires de sa filiale Framatome.

Le secteur bancaire restait bien orienté, comme la veille, sur fond de remontée des taux d'emprunts et d'espoirs de la mise en place d'un dispositif par la BCE pour gommer les effets néfastes des taux négatifs. Société Générale gagnait 1,19% à 25,44 euros, BNP Paribas 0,54% à 43,95 euros et Crédit Agricole 1,27% à 11,15 euros.

A l'inverse, les valeurs technologiques étaient à la peine, sous le coup notamment de prises de bénéfices sur un secteur qui fait partie des plus performants depuis le début de l'année. DBV Technologies perdait 6,30% à 16,50 euros, Ingenico 5,07% à 84,94 euros et Dassault Systemes 2,14% à 123,50 euros.

Séché Environnement gagnait 6,08% à 34,90 euros, dynamisé par la confirmation de ses objectifs de croissance, après un recul de son bénéfice net mais une hausse du résultat opérationnel au 1er semestre.

  1. Euronext CAC40

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