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La Bourse de Paris reste fragilisée par la vigueur des taux américains

La Bourse de Paris restait mal orientée (-0,84%) lundi à la mi-journée, toujours fragilisée par la vigueur des taux d'emprunts américains et par des craintes au sujet de la Chine.

À 13H51 (11H51 GMT), l'indice CAC 40 perdait 45,11 points à 5.314,25 points, dans un volume d'échanges de 1,22 milliard d'euros. Vendredi, il avait fini en recul de 0,95%.

La cote parisienne a ouvert en légère baisse et a accentué son recul au fil de la matinée.

La Bourse de New York se préparait à ouvrir également dans le rouge.

Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average perdait 0,37%. Celui de l'indice élargi S&P 500 baissait de 0,23% tout comme celui du Nasdaq, à dominante technologique, de 0,27%.

"Par la mauvaise conjugaison de différents indicateurs, les fissures s'étendent sur les marchés actions", a souligné Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

"La prudence l'emporte dans un environnement marqué par la hausse des taux longs au-delà du seuil de 3,2% aux États-Unis", a-t-il complété.

Le taux de chômage américain, qui s'est élevé à 3,7% en septembre, son plus bas niveau en 48 ans, a conforté l'idée que la banque centrale américaine va continuer à remonter ses taux.

Les investisseurs redoutent qu'une remontée des taux très rapide aux États-Unis freine la croissance, ce qui a provoqué la semaine dernière un mouvement de tension sur les taux d'emprunts obligataires qui s'est répercuté sur les marchés actions.

"La situation en Chine suscite également des doutes" et la décision de la banque centrale chinoise qui a été "comprise comme un accès de faiblesse de la part de l'institution" s'est répercutée en Bourse, a poursuivi M. Pichard.

La banque centrale chinoise a annoncé dimanche qu'elle allait réduire d'un point de pourcentage le taux de réserves obligatoires pour la plupart des banques, la quatrième baisse de cette année visant à les encourager à accorder davantage de crédits aux petites entreprises et au secteur privé, en pleine guerre commerciale avec les États-Unis.

"Un recul des actions chinoises semble peser sur les marchés européens ce lundi", a également souligné Neil Wilson, un analyste de Markets.com.

En zone euro, l'Italie restait aussi au cœur de l'attention. Après avoir déjà prévenu samedi que son gouvernement populiste ne ferait "pas marche arrière" sur son projet de budget, le vice-Premier ministre italien Luigi Di Maio a dénoncé lundi la "manœuvre des spéculateurs" sur les marchés "qui misent sur la faillite du pays pour s'acheter au rabais les entreprises saines" italiennes.

Côté indicateurs, la production industrielle allemande a poursuivi son repli en août et en France, le produit intérieur brut (PIB) devrait progresser de 0,5% au troisième trimestre, selon la Banque de France, qui a relevé son estimation de 0,1 point de pourcentage.

- Les banques dans le rouge -

Sur le tableau des valeurs, les bancaires étaient dans le rouge, sous le coup des inquiétudes autour de l'Italie. Société Générale perdait 2,15% à 36,02 euros, Crédit Agricole se repliait de 1,94% à 12,36 euros et BNP Paribas de 1,54% à 51,05 euros.

AB Science bondissait de 24,38% à 4,91 euros, propulsé par la publication d'une étude universitaire internationale accréditant le potentiel de sa molécule phare, le masitinib, pour traiter la sclérose latérale amyotrophique (SLA).

Les titres pétroliers reculaient dans le sillage des cours du pétrole. Total perdait 1,49% à 54,31 euros, à l'instar TechnipFMC (-2,81% à 25,57 euros), Nexans (-2,82% à 24,81 euros) et de Vallourec (-6,41% à 4,73 euros).

Air France-KLM prenait 1,28% à 8,55 euros, profitant d'une hausse de 2,7% du nombre de passagers transportés en septembre, grâce aux Amériques et notamment l'Amérique Latine.

ADP perdait 2,88% à 185,20 euros. Le PDG du groupe a estimé lundi que le gouvernement n'avait pas fermé la porte aux investisseurs étrangers lors de la prochaine privatisation de l'entreprise gestionnaire d'aéroports, dont ceux de Paris.

  1. Euronext CAC 40

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