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La Bourse de Paris s'accorde un brin de répit malgré des incertitudes

La Bourse de Paris a fini en hausse de 0,35%, connaissant un répit dans un contexte dominé par l'incertitude liée à la politique budgétaire italienne, le dossier commercial et les taux d'emprunt américains.

L'indice CAC 40 a gagné 18,30 points pour clôturer à 5.318,55 points, dans un volume d'échanges modéré, de 3,47 milliards d'euros. La veille, il avait fini en net recul de 1,10%.

"L'incertitude domine mais le marché tente de se stabiliser" avec "une tentative de rebond sur les indices européens et notamment sur le CAC 40", a indiqué Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

Ce rebond est "essentiellement technique, car le contexte reste très fragile" mais il "enraye un petit peu la spirale baissière des dernières séances", a souligné l'expert.

Toutefois, "les tensions restent les mêmes", avec un dossier commercial "en fil rouge" qui suscite des inquiétudes sur son impact sur l'économie chinoise, mais aussi avec "la flambée des taux souverains qui demeure d'actualité".

Cette volonté de rentrer dans une phase de répit "ne signifie pas la fin de la spirale baissière des dernières séances", ni "un retour haussier", a prévenu M. Tuéni.

Le Fonds monétaire international a abaissé les perspectives de croissance mondiale pour 2018 et 2019 en raison de la guerre commerciale qui fait rage entre les États-Unis et la Chine.

Le FMI table désormais sur une croissance du produit intérieur brut mondial (PIB) de 3,7% pour chacune de ces deux années (-0,2 point), une hausse similaire à celle de 2017.

Sur l'Italie, les investisseurs n'ont "toujours pas de trame très claire sur les questions budgétaires et les incertitudes pourraient perdurer d'ici à l'examen du projet de budget italien par la Commission européenne" à partir du 15 octobre.

Le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini a prévenu que son gouvernement ne ferait pas marche arrière sur son projet de budget, prévoyant une aggravation du déficit public à 2,4% du PIB l'an prochain.

Le ministre italien de l’Économie, Giovanni Tria, a souligné "la nécessité de baisser le ton" dans le cadre des discussions avec l'Union européenne, alors que Rome et Bruxelles se livrent à un bras de fer sur cette question.

"Une fois que le programme de politique économique sera approuvé par le Parlement, l'incertitude qui a pesé sur les titres d'État ces derniers mois disparaîtra", a également assuré le ministre devant les commissions des Finances du Parlement.

"Les investisseurs sont préoccupés par le projet de déficit budgétaire de l'Italie et la hausse des taux d'emprunt américains", confirme David Madden analyste de CMC Markets.

Valeurs pétrolières au beau fixe

Les valeurs pétrolières ont grimpé dans le sillage des cours du brut, à l'instar de TechnipFMC (+3,81% à 26,69 euros) et de Total (+1,44% à 54,83 euros).

Le secteur bancaire, qui a souffert lors des dernières séances en raison des craintes entourant le budget italien, a été mitigé.

BNP Paribas a avancé de 0,16% à 51,23 euros, Société Générale a reculé de 0,12% à 36,25 euros et Crédit Agricole a pris 0,76% à 12,47 euros.

Capgemini a pris 1,46% à 110,90 euros, profitant de l'annonce du rachat de l'agence Doing, basée en Italie, renforçant ainsi sa présence dans le numérique.

Ipsen a été pénalisé (-5,55% à 131 euros) par un abaissement de sa recommandation à "sous-performance" contre "neutre" précédemment par JPMorgan. Ses pairs bioMérieux (-4,74% à 62,30 euros) et Eurofins (-2,15% à 428,80 euros) ont également fini dans le rouge.

Air France-KLM a avancé de 5,19% à 8,83 euros. La direction a proposé 2% de hausse rétroactive au 1er janvier 2018 et 2% de hausse au 1er janvier 2019. Le Spaf, syndicat de pilotes non membre de l'intersyndicale, a déjà accepté la hausse générale des salaires de 4% proposée.

Theradiag s'est effondré de 7,72% à 1,14 euros, pénalisé par l'annonce du départ prochain de Michel Finance, directeur général de l'entreprise depuis 2011.

  1. Euronext CAC 40

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