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La Bourse de Paris s'enfonce dans le rouge à mi-séance (-1,70%)

La Bourse de Paris s'enfonçait en territoire négatif (-1,70%) mercredi à la mi-journée, les investisseurs redoublant de défiance au lendemain de la publication d'un mauvais indicateur américain qui a ravivé les craintes de récession.

A 14H14 (12H14 GMT), l'indice CAC 40 perdait 94,99 points à 5.502,64 points, dans un volume d'échanges de 1,3 milliard d'euros. La veille, il avait fini en net repli de 1,41%, repassant sous les 5.600 points.

La cote parisienne a commencé sur un léger repli avant de voir ses pertes s'accentuer dans la matinée.

Wall Street se préparait de son côté à ouvrir en recul. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 0,47%, l'indice élargi S&P 500 de 0,45% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 0,55%.

"Les marchés européens ont ouvert en baisse ce matin dans le sillage des pertes enregistrées aux États-Unis et en Asie, toujours sous le coup des données PMI et ISM décevantes d'hier, qui continuent de se propager sur les marchés mondiaux", a relevé dans une note Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

"Le déclin semble désormais s'accélérer du fait de l'inquiétude croissante que la détérioration à l’œuvre dans les chiffres manufacturiers commence à un certain moment à se manifester dans le secteur plus vaste des services", a-t-il ajouté.

L'activité du secteur manufacturier américain a en effet encore reculé en septembre pour tomber à son plus bas niveau depuis dix ans. En France, elle a connu un léger repli le mois dernier.

"Si les créations d'emplois" aux États-Unis, qui seront publiées ce mercredi et vendredi, "devaient faiblir à un niveau sous les attentes, les économistes américains qui parient sur une récession l'an prochain devraient se faire entendre plus largement dans les jours qui vont suivre", a estimé pour sa part Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

En matière d'indicateurs, les créations d'emplois dans le secteur privé aux États-Unis ont diminué à 135.000 en septembre, selon l'enquête ADP.

- Pernod Ricard tire son épingle du jeu -

La journée sera aussi marquée par le dévoilement de l'"offre finale" sur la sortie de l'Union euréopéenne que le Premier ministre britannique Boris Johnson soumettra à Bruxelles, dans son discours de clôture du congrès du Parti conservateur.

Selon The Telegraph, la proposition britannique prévoit que l'Irlande du Nord reste dans le marché unique européen jusqu'en 2025, tout en formant une union douanière avec le Royaume-Uni.

Un Brexit sans accord devrait amputer la croissance allemande de 0,4 point en 2020, ont estimé mercredi les principaux instituts économiques du pays, abaissant au passage leurs prévisions conjoncturelles en raison de la "récession" qui s'installe dans l'industrie.

Sur le terrain des valeurs, rare titre du SBF 120 à surnager, Pernod Ricard montait de 1,32% à 165,30 euros, fort d'une recommandation revue à la hausse par Jefferies, de "conserver" à "acheter", après que le numéro deux mondial des spiritueux a annoncé mardi la fusion de ses deux filiales Pernod et Ricard, ce qui entraînera un plan de départs volontaires de 190 postes nets.

Suez chutait de 4,94% à 13,56 euros. Le groupe a indiqué mercredi, à l'occasion de la présentation de son plan stratégique sur quatre ans, qu'il comptait maintenir le dividende à son niveau actuel (65 centimes) ces deux prochaines années, "pour pouvoir ensuite le faire croître avec l'augmentation des résultats en termes d'EPS (bénéfice par action) et de cash flow récurrent (liquidités)".

Saint-Gobain se repliait de 2,45% à 35,49 euros. Le groupe de matériaux de construction et de distribution a annoncé mardi la finalisation de la cession du menuisier et fabricant de fenêtres K par K dans le cadre d'un vaste plan consistant à resserrer son portefeuille.

Airbus reculait de 0,86% à 115,74 euros. L'Organisation mondiale du commerce pourrait autoriser les États-Unis dès mercredi à mettre en place des droits de douane contre l'avionneur européen, accusé par Washington de bénéficier de subventions illégales.

  1. Euronext CAC40

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