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La Bourse de Paris s'enfonce dans le rouge, entraînée par les banques

La Bourse de Paris s'enfonçait dans le rouge vendredi à la mi-journée (-1,22%), lestée par les valeurs bancaires, elles-mêmes affectées par des craintes autour du système bancaire après l'annonce du déficit public italien.

A 14H00 (12H00 GMT), l'indice CAC 40 perdait 67,64 points à 5.472,77 points dans un volume d'échanges de 1,7 milliard d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,50% à 5.540,41 points.

La cote parisienne a démarré en légère baisse, puis s'est enfoncée dans le rouge en fin de matinée.

La Bourse de New York s'orientait également vers une ouverture en baisse.

Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average perdait 0,38%. Celui de l'indice élargi S&P 500 reculait de 0,36% et celui du Nasdaq, à dominante technologique, lâchait 0,49%.

"Les marchés réagissent très négativement à l'annonce du déficit budgétaire en Italie, fixé à 2,4% pour 2019 et les années suivantes, alors qu'ils s'attendaient à un déficit autour de 2% maximum", a commenté auprès de l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant Bleu Gestion.

Après d'âpres négociations, la coalition populiste au pouvoir en Italie s'est mise d'accord jeudi soir sur un déficit à 2,4% du PIB pour les trois prochaines années.

"Ce montant induit un risque majeur de dérapage de la dette italienne, qui représente déjà 130% du PIB d'où une réaction très négative du taux d'emprunt à dix ans italien", a précisé M. Larrouturou.

"Le gouvernement italien est assis sur une montagne de dettes et accroître les dépenses publiques devrait renforcer l'endettement du pays, ce qui pourrait déclencher une autre crise de la dette dans la zone euro", a estimé de son côté David Madden, un analyste de CMC Markets.

Dans ce contexte, le reste de l'actualité passait au second plan. Après avoir pris connaissance d'une série d'indicateurs européens, les investisseurs découvriront toutefois des statistiques américaines.

- Les banques dans le rouge -

L'inflation en zone euro a accéléré en septembre à 2,1% sur un an, un chiffre qui dépasse l'objectif fixé par la Banque centrale européenne (BCE).

En France, les prix à la consommation ont légèrement ralenti sur un an, à +2,2% en septembre, en raison notamment du recul des produits manufacturés.

En Allemagne, le taux du chômage a reculé en septembre à 5,1%, son plus bas niveau depuis la réunification du pays en 1990.

Les opérateurs attendaient également la deuxième estimation de la confiance des consommateurs (Université du Michigan), les dépenses et revenus des ménages aux Etats-Unis en août ainsi que l'indice d'activité dans la région de Chicago.

En matière de valeurs, le secteur bancaire s'enfonçait dans le rouge, les investisseurs s'inquiétant de son exposition aux banques italiennes, qui pourraient être en difficultés en raison d'une hausse du taux d'emprunt italien, à la suite de l'annonce du déficit public du pays pour 2019. Société Générale chutait de 6,18% à 12,15 euros, BNP Paribas de 4,55% à 51,98 euros et Crédit Agricole de 4,22% à 36,44 euros.

Air France-KLM baissait de 2,88% à 8,94 euros dans la foulée de l'annonce du départ du directeur général de la compagnie Air France Franck Terner, qui sera remplacé par le nouveau patron d'Air France-KLM, Benjamin Smith, jusqu'au 31 décembre, "au plus tard".

Akwel (ex-MGI Coutier) s'enfonçait de 9,66% à 18,34 euros, affecté par un bénéfice net en baisse de 5,8% à 45,7 millions d'euros au premier semestre, en raison notamment de la hausse du prix des matières premières.

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