Accueil Actu

La Bourse de Paris s'enfonce dans le rouge, lestée par la géopolitique

La Bourse de Paris reculait mardi à la mi-journée (-0,70%), dans un contexte marqué par un regain d'inquiétude au sujet des relations sino-américaines et des craintes autour du budget italien.

A 13H35 (11H35 GMT), l'indice CAC 40 perdait 38,66 points à 5.468,16 points dans un volume d'échanges de 1,3 milliard d'euros. La veille, il avait fini en légère hausse de 0,24%.

Après avoir ouvert en baisse, la cote parisienne s'est enfoncée dans le rouge.

La Bourse de New York s'orientait de son côté vers une ouverture en légère baisse.

Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average perdait 0,28%, tout comme celui de l'indice élargi S&P 500. Celui du Nasdaq, à dominante technologique, perdait 0,44%.

"Les marchés actions européens ont été secoués par le retour des craintes au sujet du conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine et par la situation politique italienne", a estimé David Madden un analyste de CMC Markets.

"A présent que les Etats-Unis ont réglé leur accord commercial nord-américain, ils peuvent se concentrer sur le réajustement du déséquilibre commercial avec la Chine", a-t-il précisé.

Au moment où il saluait lundi l'accord commercial avec le Canada et le Mexique, le président Donald Trump s'est lancé dans une nouvelle diatribe contre la Chine, affirmant qu'il n'était pas près de reprendre le dialogue avec Pékin.

Du côté de l'Europe, la géopolitique dominait également.

"Les investisseurs craignent un bras de fer" entre l'Union européenne et l'Italie au sujet de son projet budgétaire, qui prévoit un déficit de 2,4% du PIB pour les trois prochaines années, a commenté de son côté Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finances.

Plusieurs dirigeants de l'UE "ont mis en garde l'Italie contre son objectif de déficit budgétaire et souligné le risque que cette crise ferait courir à l'ensemble du bloc", a-t-il ajouté.

Du côté des indicateurs, l'agenda était dégarni. Les investisseurs suivront toutefois dans l'après-midi un témoignage du vice-président de la Réserve fédérale américaine (Fed) en charge de la régulation bancaire, Randal Quarles, devant la commission bancaire du Sénat.

En fin de journée, ils prêteront également attention à un discours de Jerome Powell, président de la Fed, devant la NABE (National Association for Business Economics).

En matière de valeurs, Safran perdait 2,16% à 117,80 euros, dans la foulée de l'annonce de l'Etat français qui a décidé de céder 2,35% du capital du groupe aéronautique mais de rester premier actionnaire avec un peu moins de 11% du capital.

Les équipementiers automobiles évoluaient dans le rouge. Valeo reculait de 2,04% à 36,00 euros, Faurecia de 1,49% à 50,12 euros et Plastic Omnium de 1,19% à 31,63 euros.

Les valeurs technologiques étaient également mal orientées, à l'instar de STMicroelectronics (-1,90% à 15,72 euros) et de Soitec (-1,29% à 61,00 euros).

Veolia grignotait 0,32% à 17,30 euros, après avoir passé un accord avec l'allemand Rethmann pour lui céder ses 30% restants dans l'opérateur hexagonal de transports publics Transdev, pour 340 millions d'euros.

À lire aussi

Sélectionné pour vous