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La Bourse de Paris stimulée par la Chine (+0,66%)

La Bourse de Paris restait positive jeudi en milieu de journée (+0,66%), l'optimisme des investisseurs étant dopé par un sursaut des exportations chinoises en janvier et la suite des négociations entre Pékin et Washington.

A 13H51 (12H51 GMT), l'indice CAC 40 prenait 33,69 points à 5.107,96 points, dans un volume d'échanges de 1,2 milliard d'euros. La veille, l'indice avait fini en hausse de 0,35%.

Wall Street se préparait à emboîter le pas des places européennes en ouvrant en hausse. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 0,42%, l'indice élargi S&P 0,36% et le Nasdaq, à dominante technologique, 0,47%.

"Les chiffres confirment que l'économie mondiale est en meilleure forme que ce qu'on pensait à l'origine, ce qui augmente la confiance des investisseurs", constate David Madden, analyste chez CMC Markets. "Le fait que l'économie chinoise montre des signes d'amélioration peut laisser penser que Pékin sera moins exposée à la pression des Etats-Unis dans le différend commercial."

"Les marchés sont rassurés par la hausse surprise de 9,1% sur un an des exportations chinoises en janvier. A cela s'ajoutent les négociations commerciales avec Donald Trump qui envisage de repousser de 60 jours la date limite pour le relèvement des tarifs douaniers sur les importations chinoises et les publications toujours bien accueillies", fait valoir de son côté Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finances.

Les ventes de la Chine au reste du monde sont reparties à la hausse en janvier (+9,1% sur un an) alors qu'elles avaient reculé en décembre. En revanche, l'excédent commercial de la Chine avec les États-Unis, au cœur des tensions économiques entre les deux pays, s'est légèrement tassé en janvier.

Les tarifs douaniers supplémentaires que les États-Unis imposent notamment à la Chine dans le cadre de ce bras de fer commercial ont rapporté 3 milliards de dollars en plus en décembre, selon les comptes du budget fédéral.

Dans ce contexte, les négociations entre Pékin et Washington ont repris jeudi matin à Pékin.

En Europe, une sortie ordonnée du Royaume-Uni de l'Union Européenne reste encore très incertaine. Theresa May sera confrontée au vote des parlementaires.

En zone euro, la croissance économique a ralenti à 1,8% en 2018, contre 2,4% l'année précédente et l'économie allemande échappe de peu à la récession au 4e trimestre 2018, son produit intérieur brut ayant stagné après un recul de 0,2% au trimestre précédent.

L'économie japonaise a pour sa part retrouvé un peu de vigueur au quatrième trimestre 2018 avec un produit intérieur brut (PIB) qui a augmenté de 0,3% sur la période d'octobre à décembre, un rebond modeste dans un archipel vulnérable au ralentissement mondial.

Les investisseurs attendaient plus tard les ventes au détail en décembre et l'indice des prix à la production en janvier pour les États-Unis. Ils avaient aussi de nombreuses publications d'entreprises à analyser.

- Legrand et Schneider, duo de choc -

En tête du CAC 40, Legrand décollait de 7,60% à 56,36 euros. Le fabricant de matériel électrique a réalisé un bénéfice net en hausse de 8,5% à 771,7 millions d'euros en 2018.

A ses trousses, son concurrent Schneider Electric, dont les résultats annuels ont dépassé les objectifs, s'octroyait 5,74% à 67,44 euros.

Airbus montait de 4,14% à 108,70 euros. L'avionneur a annoncé la fin de la production de son vaisseau amiral A380, mais a enregistré un bénéfice net en hausse de 29% pour l'année 2018.

Le fabricant de câbles Nexans avançait de 3,92% à 28,89 euros, malgré une chute de son bénéfice net en 2018.

Ipsen gagnait 6,43% à 116,65 euros. Le groupe pharmaceutique a réalisé un nouvel exercice solide en 2018, grâce notamment à sa division de médecine de spécialité

Renault progressait de 2,91% à 58,32 euros. Le constructeur automobile a subi une chute de 37% de son bénéfice net en 2018, à 3,3 milliards d'euros.

Plastic Omnium grimpait de 4,88% à 23,44 euros. L'équipementier automobile a affiché de nouveaux résultats solides en 2018, avec un bénéfice net en hausse de 25,4% à 533 millions d'euros.

Imerys s'arrogeait 7,11% à 48,22 euros après avoir placé sous protection judiciaire ses filiales de talc américaines et provisionné 250 millions d'euros pour faire face aux contentieux judiciaires.

DBV Technologies s'envolait de 11,94% à 13,88 euros. La biotech compte soumettre à nouveau "au troisième trimestre 2019" sa demande d'autorisation de mise sur le marché américain de son produit phare contre l'allergie à l'arachide, Viaskin Peanut.

Air Liquide reculait de 1,22% à 105,10 euros après une baisse de 3,9% du bénéfice net en 2018, en raison d'éléments exceptionnels comptables qui avaient gonflé son résultat l'année précédente

En queue du CAC 40, Unibail-Rodamco-Westfield (URW) cédait 4,02% à 145,48 euros. La foncière prévoit de se mettre à la diète pour les années à venir avec de nombreuses cessions qui pèseront sur ses résultats.

  1. Euronext CAC40

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