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La Bourse de Paris sur la défensive (-1,29%) à mi-séance

La Bourse de Paris s'enfonçait dans le rouge mercredi en milieu de journée (-1,29%), la crise sanitaire primant sur l'amélioration du secteur manufacturier en Europe et en Chine.

A 12H54, l'indice CAC 40 cédait 63,65 points à 4.872,24 points. La veille, il avait terminé en légère baisse de 0,19%.

La cote parisienne a ouvert à l'équilibre avant de s'enfoncer en territoire négatif.

Wall Street se préparait de son côté à ouvrir en repli. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 0,62%, celui de l'indice élargi S&P 500 de 0,44% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 0,27%.

"La récente série de bons indicateurs conjoncturels dans les deux premières économies mondiales ne suffit plus et reste soumise à la gestion de la crise sanitaire par les Etats", constate Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

Jour après jour, les investisseurs sont contraints de scruter les bilans des contaminations au Covid-19 dont dépend la poursuite de la reprise économique, craignant une deuxième vague de l'épidémie.

La première économie mondiale connaît une résurgence du coronavirus dans ses Etats du sud et son bilan journalier des décès liés à la pandémie est reparti à la hausse mardi.

Autre situation alarmante sur le front sanitaire, "les responsables de santé publique du monde entier regardent de près la situation de grippe porcine en Chine après que des cas d'infection contractée par des êtres humains ont été rapportés", ajoute David Madden, analyste pour CMC Markets.

Les investisseurs restreignaient ainsi les prises de risques avant une série de données américaines dont les créations d'emplois dans le secteur privé, le rapport hebdomadaire sur les stocks de pétrole et le compte-rendu de la réunion du comité de politique monétaire de la Fed de juin.

Le tableau macro-économique continue pourtant de s'éclaircir progressivement.

En Chine, l'activité manufacturière s'est inscrite en juin à son plus haut niveau depuis plus de six mois, signe du redémarrage de l'activité dans le pays.

En Europe, l'accélération de la demande domestique "soutient le redressement des indices PMI" et aux Etats-Unis, "l"indice ISM manufacturier connu cet après-midi devrait montrer l'amélioration de la situation en juin bien que sa portée soit limitée par la situation sanitaire", indique M. Pichard.

Mais sur le plan diplomatique, la tension perdure entre la Chine et les Etats-Unis. Le chef de la diplomatie américaine a menacé Pékin de nouvelles représailles, déplorant un "triste jour" pour Hong Kong après l'adoption par la Chine d'une nouvelle loi sur sa sécurité nationale.

"Les relations entre les Etats-Unis et la Chine ont changé et vont rester extrêmement compliquées quelle que soit l'issue des élections américaines", analyse Benjamin Melman, directeur des gestions de Edmond de Rothschild AM.

- Accor glisse -

Plus forte baisse du CAC 40, Accor reculait de 4,67% à 23,08 euros. Son PDG Sébastien Bazin, qui a réduit d'un quart sa rémunération fixe par solidarité pendant la crise du Covid-19, pourra en revanche percevoir deux fois et demi le montant de celle-ci, à long terme, sous forme d'actions de performance.

Airbus s'enfonçait de 2,99% à 61,66 euros au lendemain de l'annonce de la suppression d'environ 15.000 postes, soit 11% de ses effectifs.

Michelin accentuait ses pertes (-2,82% à 89,74 euros). L'agence de notation Moody's a retiré sa notation court terme (Prime-2) sur le titre.

Suez, qui prévoit une baisse organique de son chiffre d'affaires de 6% au premier semestre, perdait 2,59% à 10,17 euros.

Le secteur automobile s'enlisait bien que le marché français se soit redressé en juin. Renault chutait de 4,74% à 21,50 euros et Peugeot perdait 2,45% à 14,13 euros.

  1. Euronext CAC40

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