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La Bourse de Paris tient bon face à la pression commerciale sino-américaine

La Bourse de Paris se maintenait en très légère hausse mardi (+0,18%), résistant à l'annonce de nouveaux droits de douane américains sur des importations chinoises.

A 13H30 (11H30 GMT), l'indice CAC 40 prenait 9,42 points à 5.358,29 points, dans un volume d'échanges de 1,2 milliard d'euros. La veille, il avait fini à l'équilibre (-0,07%).

Après avoir ouvert stable, la cote parisienne a très légèrement progressé au cours de la matinée.

A New York, la Bourse s'orientait vers une ouverture en légère hausse.

Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average, qui donne sa tendance, prenait 0,21%. Celui de l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,16% tandis que celui du Nasdaq, à dominante technologique 0,18%.

"Le rebond en Asie semble s'être étendu aux marchés européens, qui ont progressé après un démarrage poussif", hormis l'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres, a observé Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Donald Trump a annoncé lundi soir la taxation de 200 milliards de dollars d'importations chinoises supplémentaires à compter du 24 septembre pour punir la Chine de ne pas corriger ses pratiques commerciales jugées "déloyales".

Dans un premier temps, le taux s'établira à 10% avant d'être relevé à 25% en janvier, permettant aux sociétés américaines d'ajuster leurs sources d'approvisionnement.

"La nature des nouveaux droits de douane semble avoir convaincu les marchés à acheter modérément", s'appuyant sur "l'hypothèse que les Etats-Unis sont enclins à négocier", a expliqué M. Hewson.

"Des entreprises telles que Apple ont pu être épargnées par cette nouvelle série de taxes douanières à l'instar de certaines marchandises, dont les produits agricoles et les bicyclettes, mais il n'y a aucune garantie qu'elles ne soient pas rattrapées en cas de nouvelle escalade, si la Chine réagit", a-t-il prévenu.

Dès mardi matin, Pékin a promis pour sa part de "prendre des mesures de représailles de façon synchrone", faisant fi des mises en garde de Washington.

Pour Mark Haefele, analyste chez UBS GWM, "une intensification du conflit commercial entre la Chine et les Etats-Unis est négative à court terme pour les actifs à risque".

Elle fait, selon lui, "surgir le spectre d'une guerre commerciale néfaste pour l'économie dans la mesure où les droits de douane élevés sont imposés sur une bonne partie ou la totalité du commerce sino-américain".

L'agenda européen macroéconomique était peu étoffé.

Sur le terrain des valeurs, le secteur automobile, Peugeot gagnait 2,08% à 24,06 euros et Renault 1,29% à 74,79 euros.

Les minières avaient aussi le vent en poupe. Eramet bondissait de 12,97% à 81,90 euros et ArcelorMittal prenait 0,94% à 25,87 euros.

Dans le luxe, déjà affecté la veille, Kering perdait 0,41% à 439,10 euros, LVMH cédait 0,19% à 287,60 euros.

Alstom était stable (-0,08% à 39,93 euros) après la signature d'un contrat de plus de 730 millions pour la maintenance pendant douze ans de quatre lignes de métro à Ryad, en Arabie saoudite.

Virbac décollait de 11,32% à 141,60 euros, porté par des résultats supérieurs aux attentes, même si le bénéfice net a reculé au premier semestre, en raison d'une dépréciation liée à la réforme fiscale américaine ainsi qu'à une restructuration dans son activité de distribution en France.

  1. Euronext CAC 40

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