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La Bourse de Paris timidement dans le vert avant la BCE (+0,38%)

La Bourse de Paris cheminait dans le vert mercredi à la mi-journée (+0,38%), la prudence s'imposant avant le sommet spécial européen sur le Brexit et la réunion de la Banque centrale européenne dont les observateurs attendent un diagnostic économique.

À 13H38 (11H38 GMT), l'indice CAC 40 avançait de 20,69 points à 5.457,18 points, après avoir enregistré un nouveau plus haut depuis octobre 2018, dans un volume d'échanges de 878 millions d'euros. La veille, il avait fini à l'équilibre (-0,08%).

La cote parisienne a ouvert en légère hausse avant de gagner un peu de terrain.

Wall Street se dirigeait aussi vers une ouverture dans le vert. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 0,23%, à l'instar de l'indice élargi S&P (+0,25%), et du Nasdaq, à dominante technologique (+0,23%).

"Les investisseurs ne semblent pas attendre grand-chose de cette réunion du conseil des gouverneurs de la BCE consacrée à l'examen de la politique monétaire", affirme Christian Parisot, analyste chez Aurel BGC.

"Le principal risque pour les marchés serait que les banquiers centraux européens décident de modifier leur jugement sur la balance des risques qui pèsent sur les perspectives conjoncturelles", estime-t-il.

D'autant plus que "la baisse des prévisions de croissance mondiale en 2019 du FMI (de 3,5% à 3,3%) a fait baisser d'un cran l'optimisme des investisseurs", rappelle Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finances.

Confirmant le ralentissement en cours de l'activité, le Fonds monétaire international a révisé à la baisse sa prévision de croissance mondiale à 3,3% après les 3,6% réalisés en 2018. Il a abaissé de 0,3 point ses prévisions pour la zone euro par rapport à janvier, avec une croissance attendue de seulement 1,3% cette année.

En cause, le moteur allemand, qui donne de sérieux signes de faiblesse et l'Italie qui a révisé à la baisse ses prévisions de croissance économique et dont le déficit public devrait se creuser à 2,4% du PIB en 2019.

"Enfin, le marché devra composer avec la question du Brexit, débattue également aujourd'hui à Bruxelles" où les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 se retrouvent pour statuer sur le report du Brexit demandé par la Première ministre britannique Theresa May, ajoute M. Pichard.

La dirigeante conservatrice a demandé un report jusqu'au 30 juin pour tenter de rallier les députés britanniques, qui ont déjà rejeté le traité de retrait négocié entre Bruxelles et Londres par trois fois.

Un divorce sans accord constitue le scénario le plus redouté par les marchés financiers, car il accentuerait le ralentissement déjà perceptible de l'économie.

En raisons des incertitudes sur son avenir, la croissance économique au Royaume-Uni a faibli à 0,2% sur un mois en février.

Sur le front commercial, depuis les récentes déclarations apaisantes de la Chine et des Etats-Unis, un autre foyer de tensions entre Washington et Bruxelles a pris le relais depuis que le président américain a menacé mardi l'UE de nouvelles taxes si elle ne mettait pas fin aux subventions à Airbus.

-TF1 en tête de l'indice SBF 120-

Carmat était malmené (-4,19% à 21,75 euros) par le report sine die de la reprise de l'essai clinique de ses prothèses cardiaques intégrales.

Airbus perdait un peu de terrain (-0,30% à 118,14 euros) alors que le Français Guillaume Faury prend les rênes du groupe, succédant à l'Allemand Tom Enders, à l'occasion de l'assemblée générale à Amsterdam. Par ailleurs, le gouvernement allemand envisage d'acheter trois nouveaux Airbus pour renouveler sa flotte aérienne gouvernementale.

Unibail-Rodamco-Westfiel avançait de1,83% à 150,60 euros, le groupe étant sur le point de céder la Tour Majunga située à La Défense (ouest de Paris) pour 850 millions d'euros à un consortium d'investisseurs.

TF1 caracolait en tête de l'indice élargi SBF 120 (+4,85% à 8,65 euros), la chaîne de télévision ayant annoncé qu'elle diffuserait l'intégralité des 48 matches de la Coupe du Monde 2019 de rugby qui se déroulera au Japon du 20 septembre au 2 novembre.

EDF s'arrogeait 3,94% à 12,39 euros, profitant de la montée des prix sur les marchés carbone qui renforce l'attrait pour les énergies non fossiles, comme le nucléaire.

  1. Euronext CAC40

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