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La Bourse de Paris toujours morose à la mi-journée

La Bourse de Paris restait de mauvaise humeur mardi à la mi-journée (-1,22%), n'arrivant pas à se départir des doutes qui entourent la situation politique en Italie et en Espagne.

A 14H10 (12H10 GMT), l'indice CAC 40 perdait 67,19 points à 5.441,74 points, dans un volume d'échanges de 2,72 milliards d'euros. La veille, il avait reculé de 0,61%.

La cote parisienne a ouvert en terrain négatif puis a creusé ses pertes, allant jusqu'à descendre sous la barre des -2%.

La Bourse de New York se préparait de son côté à débuter la séance dans le rouge, sous l'effet aussi des turbulences politiques dans le sud de l'Europe, après un week-end de trois jours.

"Si les marchés européens sont en forte baisse ce matin, l'étincelle est une nouvelle fois arrivée par un (petit) krach obligataire en Italie où le rendement du 10 ans a dépassé les 3,40% ce matin, soit ses niveaux d'il y a 4 ans", relèvent les analystes de Mirabaud Securities Genève.

L'Italie est plongée dans l'incertitude avant la formation du gouvernement de l'économiste Carlo Cottarelli, incarnation de l'austérité budgétaire choisi par le président Sergio Mattarella après son veto sur un gouvernement populiste sans garantie de maintien dans l'euro.

Attendu dans les prochaines heures, le gouvernement de M. Cottarelli a peu de chance d'obtenir la confiance d'un Parlement dominé par les populistes eurosceptiques. Il devrait en être réduit à expédier les affaires courantes avant des élections, sans doute dès cet automne. M. Cottarelli, 64 ans, est attendu à 16H30 (14H30 GMT) par le président de la République.

La situation politique en Espagne pesait également sur le moral des investisseurs. Vendredi, les socialistes ont déposé une motion de censure pour tenter de renverser le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy. La chambre des députés a annoncé lundi que cette motion de censure serait débattue jeudi et vendredi.

Côté indicateurs, en attendant dans l'après-midi la confiance des consommateurs aux Etats-Unis (Conference Board), les investisseurs avaient peu de choses à se mettre sous la dent.

En ce qui concerne les valeurs, le secteur bancaire était toujours à la traîne, pénalisé par l'Italie. BNP Paribas perdait 4,29% à 57,32 euros, Natixis 4,11% à 6,29 euros, Société Générale 3,33% à 38,99 euros et Crédit Agricole 4,18% à 11,93 euros.

Total cédait 1,24% à 50,13 euros. Le groupe a signé une série d'accords avec l'Angola, dont le président est actuellement en visite à Paris, et annoncé le lancement d'un nouveau projet pétrolier au large du pays.

Elior Group perdait 1,95% à 14,61 euros, affecté par une baisse de 36,2% de son bénéfice net, au premier semestre de son exercice décalé 2017-2018, à 37 millions d'euros. Le groupe a toutefois confirmé ses perspectives annuelles, récemment revues à la baisse.

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