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La Bourse de Paris voit rouge (-1,33%), de nouveau inquiète pour le commerce

La Bourse de Paris s'enfonçait nettement en territoire négatif mardi midi (-1,33%) après de vives critiques de Donald Trump contre la Chine, au moment où les négociations commerciales sino-américaines reprennent à Shanghaï.

A 14H17 (12H17 GMT), l'indice CAC 40 baissait de 74,62 points à 5.526,48 points, dans un volume d'échanges de 1,4 milliard d'euros. La veille, il avait fini en léger repli de 0,16%.

Après une ouverture en petite hausse, la cote parisienne a rapidement basculé dans le rouge, et creusé ses pertes au cours de la matinée après des propos de Donald Trump visant la Chine.

Wall Street s'apprêtait de son côté à ouvrir en baisse. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average perdait 0,37%, tandis que l'indice élargi S&P 500 reculait de 0,46%. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, cédait pour sa part 0,69%.

"Les marchés actions évoluent en territoire négatif mardi alors que certains résultats décevants ont pesé lourdement en Europe et peut-être même un peu de prise de profits avant la décision de la Fed mercredi", a estimé dans une note Craig Erlam, analyste chez Oanda.

"Alors que les marchés boursiers américains atteignent des sommets sans précédent, la pression est forte sur la Fed pour qu'elle réduise non seulement ses taux du minimum de 25 points de base, mais également qu'elle annonce que d'autres baisses de taux vont suivre", selon lui.

Le marché s'attend en effet largement à ce que la Banque centrale américaine, qui débute ce mardi une réunion de deux jours, procède à un assouplissement de sa politique monétaire pour la première fois depuis 2008.

Les investisseurs ont par ailleurs été échaudés par des tweets de Donald Trump dans lesquels le président américain s'en prend vivement à la Chine, l'accusant de ne pas respecter les termes des négociations commerciales, au moment où les discussions reprennent à Shanghai entre Américains et Chinois.

Les indicateurs publiés dans la matinée contribuaient également à la défiance ambiante.

En France, la croissance économique a plafonné à 0,2% au deuxième trimestre, en raison principalement d'un ralentissement de la consommation des ménages.

Les dépenses de consommation des ménages français en biens ont en effet reculé de 0,1% le mois dernier, après avoir augmenté de 0,3% en mai, en raison principalement d'une forte baisse des achats alimentaires.

Le moral des consommateurs allemands devrait de son côté s'assombrir en août pour le troisième mois d'affilée, face à des attentes d'une nette dégradation de la conjoncture, selon le baromètre de l'institut Gfk.

En Allemagne toujours, le marché prendra également connaissance des chiffres de l'inflation pour juillet.

Aux Etats-Unis, les dépenses et revenus des ménages pour juin, les données sur l'inflation (indice PCE) pour ce même mois et enfin la confiance des consommateurs pour juillet (Conference Board) complèteront l'agenda.

- Capgemini en tête du CAC 40 -

En matière de valeurs, Capgemini progressait de 2,35% à 115,35 euros, tirant finalement profit d'un bénéfice net en hausse de 23% sur le premier semestre, à 388 millions d'euros, et de la confirmation de l'ensemble de ses objectifs pour l'exercice en cours.

Air Liquide montait pour sa part de 1,17% à 125,70 euros, fort d'un bénéfice net en hausse de 1,8% au premier semestre, à 1,06 milliard d'euros, soutenu par la "bonne dynamique des activités Gaz et Services".

Ipsos était porté (+3,37% à 24,55 euros) par un relèvement de sa recommandation à "acheter" contre "neutre" auparavant par Oddo BHF.

Engie perdait en revanche 1,50% à 14,10 euros. Le groupe a confirmé ses objectifs annuels mardi et promis une accélération dans la deuxième partie de l'année après un premier semestre porté notamment par le redémarrage des réacteurs nucléaires belges.

Maisons du Monde plongeait de 17,72% à 17,23 euros, plombé par des marges en repli au premier semestre, même s'il a confirmé ses objectifs annuels.

Rexel se repliait de 5,53% à 10,43 euros, sans profiter d'un premier semestre robuste, où ses ventes et son bénéfice ont grimpé sur fond de recul des coûts de restructuration, lui permettant de confirmer ses objectifs financiers pour l'année.

Genomic Vision bondissait de 195,77% à 0,25 euro, la biotech étant dopée par l'annonce mardi de la signature d'un "accord de recherche" avec le groupe pharmaceutique Sanofi, dans le domaine de la bioproduction sur des projets de thérapie génique.

  1. Euronext CAC40

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