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La Bourse de Paris s'enfonce dans le rouge, insensible à l'accord partiel sino-américain

La Bourse de Paris s'enfonçait dans le rouge lundi matin insensible à l'annonce d'un accord commercial partiel et non concrétisé entre Washington et Pékin et des chiffres moroses pour le commerce extérieur de la Chine.

A 09H44, l'indice CAC 40 cédait 42,22 points à 5.623,26 points. Vendredi, la place parisienne avait fini en nette hausse (+1,73%).

La Bourse de New York a également terminé sur une note positive vendredi. Aux Etats-Unis, les marchés obligataires américains seront fermés, mais pas les marchés actions, pour cause de jour férié. Les marchés sont également fermés au Japon en raison d'un jour férié.

Washington a annoncé vendredi soir un accord de principe avec Pékin qui s'est notamment engagé à acheter davantage de produits agricoles en provenance des Etats-Unis, une mesure réclamée de longue date par le président américain.

En échange, Washington renonce à l'augmentation de 25 à 30% des tarifs douaniers punitifs sur 250 milliards de dollars d'importations chinoises aux Etats-Unis qui devait entrer en vigueur mardi.

Cette annonce permet aux deux pays, engagés depuis mars 2018 dans une guerre commerciale sans merci, d'éviter une escalade. Le texte, dont tous les détails n'ont pas été précisés, pourrait être signé seulement le mois prochain.

"L'accord partiel entre les Etats-Unis et la Chine est encore flou et n'offre pas la garantie d'une fin prochaine de l'escalade protectionniste entre les deux pays", écrit dans une note Tangi Le Liboux, analyste chez Aurel BGC.

Ce conflit continue d'affecter les chiffres du commerce chinois. En septembre, les exportations de la Chine ont subi leur plus fort repli depuis huit mois, tandis que les importations se sont effondrées dans un contexte de demande intérieure en berne.

Outre ces statistiques moroses, le manque de progrès sur le Brexit n'aidait pas non plus la place parisienne. Londres et Bruxelles se sont montrés prudents dimanche sur les chances de parvenir à un accord de divorce à l'amiable.

Sur le front des valeurs, Bic dévissait d'environ 4%, pénalisé par la révision à la baisse de sa prévision 2019 en raison d'un troisième trimestre plus faible que prévu, dû notamment à la détérioration du marché des briquets aux Etats-Unis.

Les valeurs minières, sensibles au différend commercial, étaient à la peine : ArcelorMittal descendait de 4,67% à 12,82 euros, à l'instar de Vallourec (-3,94% à 2,27 euros), Eramet (-3,19% à 46,13 euros) et Aperam (-2,40% à 21,97 euros).

  1. Euronext CAC40

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