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La Corée du Sud annonce des tirs de semonce contre un appareil russe

Des chasseurs sud-coréens ont tiré mardi près de 400 coups de semonce contre un appareil militaire russe qui avait violé l'espace aérien de la Corée du Sud, Séoul prévenant que la réaction serait bien plus forte en cas de récidive.

Moscou a démenti avoir violé l'espace aérien sud-coréen, déclarant que ses avions avaient mené des opérations prévues dans les eaux internationales.

Selon l'état-major interarmées sud-coréen, un avion russe de détection A-50 a violé l'espace aérien de Séoul à deux reprises au large de sa côte orientale, contraignant l'armée de l'air à déployer ses appareils.

L’incident s'est produit près des îles Dokdo, revendiquées sous le nom de Takeshima par Tokyo. Il s'agit de la première intrusion de ce type depuis la fin de la guerre de Corée en 1953.

Séoul a réagi avec colère. Chung Eui-yong, conseiller à la sécurité nationale, a déclaré qu'il y aurait de graves conséquences si une telle violation se reproduisait dans un message au secrétaire du Conseil de sécurité russe, selon une porte-parole de la présidence sud-coréenne.

"Nous étudions cet incident très sérieusement et nous prendrons des mesures beaucoup plus dures si cela se reproduisait", a déclaré M. Chung. "Je demande au Conseil de sécurité de Russie d'évaluer la situation et de prendre les mesures nécessaires".

Moscou a martelé que rien de fâcheux ne s'était produit.

"Deux bombardiers Tu-95MS des forces armées russes ont effectué un vol planifié au-dessus des eaux neutres de la mer du Japon", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué, affirmant par ailleurs qu'"aucun coup de semonce" n'avait été tiré par la Corée du Sud.

D'après Séoul, une première intrusion russe est survenue après 09H00 (00H00 GMT lundi) et a duré trois minutes. Puis l'avion russe est revenu et la seconde violation a duré quatre minutes.

En réaction, l'armée de l'air sud-coréenne a déployé plusieurs appareils F-15K et KF-16 afin d'intercepter l'intrus, procédant à 80 tirs d'avertissement dans un premier temps, et 280 lors de la seconde violation, selon un responsable militaire.

A un moment, les appareils sud-coréens et russe n'était qu'à un kilomètre de distance, selon la même source.

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