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La France regrette la façon dont l'offre du Rafale a été dépeinte en Belgique

(Belga) La France est restée dans le cadre de la procédure lancée par le gouvernement belge en vue de remplacer ses F-16 en proposant un partenariat stratégique, se défend l'ambassadeur français à Bruxelles, Claude-France Arnould, dans les colonnes du "Soir" et du "Standaard".

Au mois de septembre, alors qu'expirait le délai pour remettre une offre dans le cadre de la procédure initiée par le gouvernement, la ministre française des Armées, Florence Parly, a créé la surprise en proposant à la Belgique un partenariat stratégique, incluant le Rafale du groupe Dassault ainsi que la participation au projet franco-allemand de développement d'un avion de combat de nouvelle génération. Le ministre de la Défense, Steven Vandeput, avait considéré qu'en s'écartant de la procédure de l'appel d'offres lancé par la Belgique, la France s'est mise juridiquement hors-jeu. Le gouvernement n'a toutefois pas écarté la proposition française. A la mi-mai, à la demande du Premier ministre Charles Michel, une délégation de membres du cabinet de la ministre française a été reçue au cabinet de son homologue belge. A bonne source, l'on avait indiqué que l'accueil avait été assez froid. "Ce que nous proposons est une vraie offre de gouvernement à gouvernement, comme le demande l'appel d'offres du gouvernement belge. Mais nous n'avons pas aimé que notre offre soit qualifiée d'entourloupe, de manoeuvre", déclare Mme Arnould. "Nous avons compris que la Belgique cherche un partenariat. Nous lui proposons de disposer d'une capacité de défense pour les décennies à venir. Dans son offre, le gouvernement français répond donc aux besoins exprimés mais propose, en plus, ce qui peut constituer un partenariat avec des capacités de coopération", ajoute-t-elle. La France fournirait non seulement les 34 avions aux prix annoncé -3,5 milliards d'euros- mais aussi un partage des entraînements, un accès aux simulateurs, aux tests et aux pièces de rechange. Elle propose également un accès au porte-avions Charles de Gaulle. L'ambassadeur ne se dit pas vexée par la façon dont le cabinet Vandeput a commenté la visite de la mi-mai. "Je n'ai pas été vexée. Ce serait, par contre, un problème si notre honnêteté était mise en cause". (Belga)

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