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La panne dans le métro pose "la question de la valeur ajoutée d'un conducteur", selon la CGT

La CGT-RATP a souligné mercredi, au lendemain d'un incident qui a piégé dans les tunnel du métro parisien plus de 3.000 voyageurs sur la ligne 1 automatisée, l'importance d'avoir un conducteur à bord, estimant que c'est une "folie de déshumaniser le métro".

Cette panne géante pose "la question de la valeur ajoutée d'un conducteur dans chaque train", a déclaré à l'AFP Frédéric Le Goff, secrétaire de la CGT métro RER.

"Le fait qu'il n'y ait pas de conducteur" à bord, "on en mesure l'incidence", a-t-il ajouté. Un conducteur "aurait pu, rapidement et régulièrement, rassurer les voyageurs, les tenir au courant de l'évolution" de la situation pendant cet "incident d'une ampleur rarement rencontrée", a poursuivi le responsable syndical. Au lieu d'avoir des voyageurs "qui se sentent tout seuls et abandonnés".

Plus de 3.000 passagers ont dû être évacués mardi soir après une panne géante qui a paralysé la très fréquentée ligne 1 pendant plusieurs heures et provoqué la colère des usagers.

Un premier incident technique sur une navette de cette ligne entièrement automatisée a nécessité une "reprise de conduite manuelle", a expliqué M. Le Goff. Mais un autre incident sur une deuxième navette a fini par entraîner la "mise hors tension automatique" de l'ensemble de la ligne, bloquant 12 navettes.

"Une interphonie (dans les navettes, ndlr) ne remplacera jamais le salarié qualifié", a ajouté M. Le Goff, en rappelant que la CGT, première force syndicale à la RATP, a "toujours été opposée à l'automatisation".

De plus, s'il y avait eu des conducteurs, "on aurait pu remettre sous tension des parties de ligne de manière à ramener" des trains en station, a-t-il plaidé.

De la même façon, la CGT a soulevé la question de la présence suffisante d'agents en stations "toute la durée du service". "200 agents ont été dépêchés" sur 18 stations de métro mardi soir, mais il a fallu le temps de les acheminer, a-t-il observé.

A ce sujet, M. Le Goff a évoqué un projet d'accord-cadre conclu en juin, "combattu par la CGT", pour expérimenter sur la ligne 6 la suppression des personnels en stations aux heures creuses.

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