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La principale station d'épuration d'Île-de-France à l'arrêt après un incendie

La principale station d'épuration de la région parisienne à Achères (Yvelines) est à l'arrêt après un incendie survenu la veille qui n'a causé aucune victime mais des dommages matériels importants et de probables dégâts en milieu aquatique, a appris jeudi l'AFP.

"A l'heure actuelle, le traitement normal des eaux est interrompu", a déclaré à l'AFP Thierry Laurent, directeur de cabinet de la préfecture des Yvelines, précisant que le feu n'était pas totalement maîtrisé.

"L'état du bâtiment rend difficile l'intervention et l'un des planchers s'est effondré. Le feu ne pourra pas être parfaitement éteint au mieux avant demain (vendredi) matin", a-t-il ajouté.

La station d'épuration de Seine-Aval, créée en 1940, est l'une des plus grandes du genre en Europe et traite 70% des eaux usées de l'agglomération parisienne. Elle est exploitée par le Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (Siaap).

De son côté, l'exploitant explique dans un communiqué que le feu s'est déclaré "au niveau du local de stockage de chlorure ferrique" du bâtiment de "clarifloculation".

Ce bâtiment, où sont traités chimiquement les eaux usées, a été "gravement et durablement endommagé (...) détruisant notamment la totalité des cuves de chlorure ferrique utilisées" dans le processus, détaille-t-il.

Côté conséquences environnementales, "les premières mesures réalisées montrent une forte chute de la teneur en oxygène du milieu, évolution susceptible d'entraîner de la mortalité piscicole" en aval de l'usine, développe le groupe.

Le Siaap souligne toutefois qu'en amont de l'usine, c'est-à-dire vers Paris, "cet incident n'a aucune conséquence sur l'équilibre du milieu" aquatique.

"Cette baisse de la teneur en oxygène s'avère moins prononcée à mesure que l'on s'éloigne de la zone critique", assure-t-il, promettant de travailler "activement à des solutions alternatives pour diminuer l'impact de cet événement sur la qualité du milieu naturel ainsi que sur la biodiversité et la vie piscicole" de la Seine.

Pour l'heure, une partie des flux de la station Seine-Aval ont été redirigés vers les autres stations d'épurations du réseau francilien gérés par le Siaap. Ce qui, selon le syndicat, a "permis de réduire considérablement les volumes d'eau pouvant potentiellement présenter le risque de fragiliser l'équilibre écologique du milieu naturel".

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