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La SNCB plaide l'acquittement

(Belga) Les conseils de la SNCB ont plaidé l'acquittement de la compagnie de chemin de fer en tant que personne morale, mercredi, devant le tribunal de police de Bruxelles, après avoir tout d'abord soutenu que le conducteur de train devait également être innocenté. La SNCB, Infrabel et un conducteur de train sont prévenus pour avoir commis des fautes ayant conduit à la catastrophe ferroviaire de Buizingen, survenue le 15 février 2010.

Me Gérard Kuyper, qui représente la SNCB, a contesté l'argument selon lequel la compagnie ferroviaire a commis une erreur en plaçant en tête du train L une automotrice (locomotive) qui n'était équipée que du système "Gong-Sifflet". Pour rappel, une autre automotrice, équipée du système Memor, plus moderne, se trouvait dans le convoi du train L. Mais c'est l'une des autres, équipée du système "Gong-Sifflet", plus ancien, qui avait été placée en tête du train. "La présence du système Memor n'aurait rien changé", a soutenu Me Kuyper. "Cela rappelle au conducteur qu'il a passé un signal double orange et que le prochain signal sera donc rouge. Mais depuis la gare de Hal, le conducteur aurait pu voir que le signal était rouge", a-t-il argué. Pour l'avocat, il est également faux d'affirmer que les automotrices équipées du système "Gong-Sifflet" n'étaient plus autorisées par la loi au moment de l'accident. Le 15 février 2010, un train L Louvain-Braine-le-Comte a percuté un train IC Quiévrain-Liège-Guillemains à Buizingen (Brabant flamand), faisant 19 morts, une trentaine de blessés graves et une centaine de blessés légers. Le conducteur du train L est soupçonné d'avoir brûlé un feu rouge, ce qu'il a toujours nié. La SNCB, opérateur du réseau ferroviaire, et Infrabel, gestionnaire du réseau, sont quant à elles suspectées de négligence en matière de sécurité. (Belga)

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